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Actualités France

Agroécologie, biodiversité terrestre et aquatique : INRAE et l'OFB signent un accord-cadre pour renforcer leur coopération

26 mars 2020 Paru dans le N°430 à la page 14 ( mots)

Pierre Dubreuil, Directeur général de l’OFB, et Philippe Mauguin, Président directeur général d’INRAE, ont signé aujourd’hui au Salon international de l’agriculture un accord-cadre pour une durée de 3 ans, en présence de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et d’Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition Ecologique et Solidaire. Les deux établissements publics renforcent ainsi leur collaboration pour accompagner les politiques publiques.

L’objectif est de développer des connaissances, des méthodes et des outils pour répondre aux enjeux de la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques, de la reconquête de la biodiversité terrestre et de la transition agroécologique.

Le diagnostic sur l’état de la planète est alarmant : l’érosion de la biodiversité s’accélère. Au niveau mondial, 75% des écosystèmes terrestres est aujourd’hui dégradé. Ces constats, relayés en 2019 par le dernier rapport mondial de l’Ipbes1 et le rapport du GIEC sur l’usage des terres, soulignent combien il est urgent de mettre en œuvre des solutions pour protéger et restaurer notre environnement.

Pour faire face à ces enjeux, les acteurs de la recherche, de l’expertise et de l’appui aux politiques publiques sont attendus. C’est dans ce contexte qu’INRAE, nouvel institut issu de la fusion entre l’Inra et Irstea, et l’OFB, né de la fusion entre l’Agence française pour la biodiversité et l’Office français de la chasse et de la faune sauvage, ont signé aujourd’hui un accord cadre pour une durée de 3 ans.

Pour soutenir les transformations nécessaires, à l’échelle locale comme nationale, en considérant l’ensemble des acteurs et des écosystèmes, ces deux organismes s’engagent à :

·  Apporter une information adaptée à la transformation des systèmes agricoles et alimentaires ;

·  Aider à construire et à piloter des systèmes agricoles et forestiers durables et résilients, cohérents avec l’environnement dans lequel ils s’inscrivent, en utilisant notamment les connaissances de l’écologie ;

·  Aider à mieux gérer l’eau et les milieux aquatiques.

INRAE et l’OFB se donnent pour objectif d’accompagner et faire évoluer certaines politiques publiques structurantes comme les directives européennes sur l’eau, la nature ou le milieu marin, la stratégie nationale pour la biodiversité ou encore la politique agricole commune. Ces changements doivent être accompagnés et se faire avec les citoyens et les collectivités, dans une optique de justice sociale.

INRAE et l’OFB : une collaboration en appui aux politiques publiques

La collaboration entre INRAE et l’OFB2, a démarré en 2008 autour d’un programme commun sur la gestion des eaux continentales de surface. L’objectif : renforcer le lien entre recherche et besoins opérationnels dans la mise en œuvre des politiques publiques nationales et européennes concernant la gestion de l’eau. Les deux instituts mènent depuis lors une collaboration fructueuse : développement de nombreux outils, de méthodes de diagnostics et d’évaluation à destination des gestionnaires et des pouvoirs publics.

Les actions menées dans le cadre de cet accord-cadre 2020-2022 prendront la forme de projets de recherche, de groupes de travail, de formations, de partage d’expériences et de connaissances, d’actions d’expertise couvrant 3 grands thèmes :

·      Accompagnement des politiques de préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques : évaluation et gestion des ressources en eau sous changement global, restauration écologique et des continuités, surveillance et maîtrise de la pollution des eaux, gestion des eaux en zone urbaine par des solutions fondées sur la nature.

·      Accompagnement des politiques de préservation et de reconquête de la biodiversité terrestre et des politiques sectorielles impactant la biodiversité : impact des projets à l’échelle des territoires, continuité écologique, artificialisation et planification territoriale, biodiversité et services écosystémiques rendus par les sols et les forêts,  connaissance, gestion et conservation des espèces et des habitats, restauration écologique, gestion des espèces exotiques envahissantes, veille sanitaire de la faune sauvage, interactions avec la faune domestique et la santé humaine.