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Actualités internationales

Chouette, on peut se baigner

20 juin 2022 Paru dans le N°453 à la page 4 ( mots)

Comme chaque année avant les vacances d’été, l’Agence européenne de l’environnement a publié son baromètres sur la qualité des eaux de baignade. Bonne nouvelle : nous pouvons nous baigner pratiquement partout en Europe. Il reste cependant des sites problématiques, en particulier en France. La Commission envisage par ailleurs une refonte du texte de référence.

Portant sur les résultats de 2021, le baromètre de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) est néanmoins riche d’enseignements pour la saison qui commence. Côté positif : 95,2 % des sites de baignade en Europe étaient de qualité suffisante selon les critères de la directive sur les eaux de baignade, et 84,8 % étaient même d’excellente qualité. Côté moins positif : les sites non conformes n’évoluent gère. Pour le dire autrement, les problèmes locaux persistent...

En France, 99 sites, considérés comme de « mauvaise qualité » en 2021, seront fermés pour toute la saison 2022 et devront faire l’objet de mesures de réduction de la pollution. La France est un des six pays dont plus de 3% des sites de baignade sont dans ce cas. Un bilan d’autant plus préoccupant que si cette situation perdure pendant cinq années consécutives sur un même site, la baignade y sera interdite de façon permanente. C’est déjà arrivé sur 8 sites en France en 2021, ce qui place le pays loin derrière l’Italie (31 sites) mais en solide deuxième place européenne puisque les autres pays concernés ont seulement un (Tchéquie, Estonie, Pologne, Suède) ou deux (Pays-Bas) sites dans ce cas. La longueur du littoral français peut en partie expliquer ce piètre classement mais cela ne doit pas occulter des problèmes réels (pratiques agricoles en Bretagne par exemple).

Publié depuis 1976, date de la première version de la directive européenne sur les eaux de baignade, le bilan suit depuis cette date les évolution de ce texte. Or la Commission européenne a lancé une procédure d’évaluation de ladite directive. Elle s’intéresse en particulier aux polluant émergents comme les microplastiques ou les résidus médicamenteux, ainsi qu’au problème des cyanobactéries. Elle cherche également à clarifier les règles du jeu (fermetures de plages, information au public…). Le texte pourrait être remis à jour dans le premier trimestre 2023, dans un contexte plus vaste prenant en compte, par exemple, la révision de la directive sur le traitement des eaux urbaines - dont les débordements affectent la qualité des eaux de baignade.