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Epuration du biogaz : la première unité de lavage aux amines en France entre en service

10 mai 2017 Paru dans le N°402 à la page 10 ( mots)

L’unité d’épuration de biogaz par lavage aux amines développée par Arol Energy vient d’injecter ses premiers mètres cubes de biométhane sur le réseau de gaz de GrDF dans le cadre du projet de méthanisation territoriale Terragr’eau sur le site de Vinzier en Haute-Savoie.

L’unité AE-Amine est la première unité d’épuration de biogaz utilisant la technologie de lavage aux amines en France. Cette nouvelle technologie, développée par la société Arol Energy, vient donc rejoindre les technologies membranaires, d’adsorption et d’absorption physique déjà présentes sur le marché de l’épuration du biogaz pour la production de biométhane.

L’innovation repose à la fois sur un brevet Arol Energy pour l’intégration énergétique de l’unité de purification avec les digesteurs de méthanisation et sur un nouveau solvant mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat avec IFP Energies Nouvelles.

L’épuration du biogaz consiste à éliminer le dioxyde de carbone, le sulfure d’hydrogène et autres composés indésirables du biogaz afin d’obtenir du biométhane similaire au gaz naturel et donc utilisable pour tous les types d’application du gaz. Pour cela, Arol Energy propose de mettre le biogaz au contact d’une nouvelle solution d’amines dans des colonnes d’absorption afin que le dioxyde de carbone se sépare du méthane. La mise en œuvre d’une réaction très sélective avec le dioxyde de carbone permet d’obtenir à la fois un biométhane et un gaz carbonique de grande pureté. Une fois débarrassé de son dioxyde de carbone, le biométhane est déshydraté avant d’être injecté sur le réseau de gaz.

La technologie AE-Amine se caractérise par de faibles pertes en méthane, moins de 0,05%, alors que  les autres technologies ne descendent pas au-dessous de 0,5%. Ce critère est important car il garantit un bilan carbone bien meilleur pour le site de production du biogaz puisqu’il n’y a pas de méthane rejeté à l’atmosphère. Il garantit également la plus grande production de biométhane possible et donc des recettes maximisées pour l’exploitant.

En permettant d’atteindre des concentrations en dioxyde de carbone quasi nulles dans le biométhane, elle permet une plus grande marge pour les composés minoritaires plus difficiles à séparer du méthane comme le dioxygène ou le diazote dans le but de toujours respecter les spécifications d’injection du biométhane. La technologie AE-Amine est également bien placée pour répondre aux besoins techniques de pureté nécessaire aux projets qui envisagent une liquéfaction du biométhane pour de nouveaux usages.

Elle ne nécessite pas de compression du biogaz pour en enlever le dioxyde de carbone et se caractérise par une consommation électrique faible (<0,15 kWh/Nm3 de biogaz) qui optimise son bilan carbone.

Elle est également robuste et insensible aux composés indésirables. Le procédé n’est pas impacté par la présence des composés tels que l’hydrogène sulfuré ou bien les composés organo-volatils.

Le dioxyde de carbone, sous-produit de cette épuration de biogaz, est de qualité industrielle et peut donc être valorisé facilement.

La technologie AE-mine qui revendique des coûts totaux d’exploitation réduits de 30% à 50% par rapport aux autres technologies disponibles pourrait contribuer à améliorer significativement la rentabilité opérationnelle des sites de méthanisation territoriale pour la production de biométhane. 

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