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Efficient 2023 façon IFTS

22 juin 2023 Paru dans le N°463 ( mots)
© IFTS

L’Institut de la Filtration et des Techniques Séparatives (IFTS) organise, du 13 au 15 septembre, la 11ème conférence biennale de l’IWA (The International Water Association). Programmé à Bordeaux sur le thème l’Eau et la ville, l’objectif de ce congrès est d’être attentif aux meilleures pratiques françaises et internationales et aux capacités à innover en la matière. Vincent Edery, directeur général de l’Institut de la Filtration et des Techniques Séparatives ( IFTS) explique les enjeux.

L’eau, l’industrie, les nuisances: Pourquoi l’IFTS organise-t-il la conférence biennale de l’IWA pour son groupe de spécialité Efficient Urban Water Management en septembre prochain ?

Vincent Edery : Nous avons choisi d’être organisateur du congrès Efficient 2023 pour le compte de l’IWA, (avec le risque que cela présente pour une structure associative comme la nôtre), car c’est précisément l’une de nos missions, en tant que centre de transfert technologique régional, que d’acquérir des savoirs et de les transmettre.

 Notre motivation profonde pour organiser cet événement pour le groupe de spécialité Efficient Urban Water Management de l’IWA est de pouvoir mettre en avant à la fois une thématique universelle et mondiale et une spécificité néo-aquitaine puisqu’il se déroule à Bordeaux où la gestion des eaux pluviales et de la lutte contre les inondations joue un rôle majeur. Notre approche et notre expertise en matière de recherche liée aux techniques séparatives ont toujours consisté à relier les équipes de scientifiques, ingénieurs et techniciens de l’IFTS avec les industriels du monde entier pour leurs projets de séparation liquide-solide ou leurs activités de traitement de l’air et d’épuration des gaz.

 EIN: Le congrès Efficient 2023 reçoit les professionnels de l’eau du monde entier sur le thème L’Eau et la ville. Quels sont les enjeux de cet événement selon vous ?

V.E : La thématique générale de ce congrès qui est l’eau et la ville est devenue une priorité pour de nombreuses agglomérations et ce, partout dans le monde. Ceci d’autant plus que les professionnels de l'eau en milieu urbain sont confrontés à de nouvelles pressions, les collectivités à des normes et des directives toujours plus contraignantes en matière de services d'eau et d'assainissement et que les exploitants cherchent à optimiser les investissements dans les infrastructures.

 Soulignons que, quand on parle de l’eau, on parle aussi bien de l’eau dans sa composante gestion-potabilisation, qui inclut le prélèvement dans une ressource, que des eaux de ruissellement et de la gestion des sous-produits du traitement (les boues en particulier). Se greffent également les enjeux d’adaptation au changement climatique, qui visent à travailler sur l’économie de la ressource et l’énergie potentielle qu’elle peut générer, ainsi que les enjeux sécuritaires puisque les usines d’adduction d’eau potable sont soumises à des règles strictes en matière de protection contre la malveillance.

L’enjeu de l’événement est ainsi de faire résonner dans un même lieu toutes les contraintes, innovations, nouveautés qui peuvent apparaitre dans les quelques 20 pays qui seront représentés.

EIN: Comment avez-vous élaboré le programme des trois journées ? Comment l’innovation est-elle est nécessaire à la sobriété ?

V.E : Suite à l’appel à contributions lancé auprès des adhérents du groupe de spécialité Efficient water management et de tous les adhérents de l’IWA sur les meilleures pratiques mondiales, 150 résumés ont été réceptionnés ce qui a permis de structurer les trois jours autour de 3 sessions et trois workshops.

Organisés sous la forme de questions / réponses et interactions avec la salle, les workshops, consacrés l’un à l’adaptation au changement climatique et l’autre au changement des pratiques en tant qu’usager/consommateur, sont tout aussi importants à mes yeux car ils doivent permettre de faire ressortir l’impérieuse nécessité de faire évoluer notre rapport à l’eau..

Trois visites de terrain, emblématiques de la gestion des eaux pluviales et de la lutte contre les inondations de Bordeaux Métropole, du traitement des eaux usées et de la recherche menée par les industriels de l’eau à Bordeaux, complèteront les réflexions et les échanges entre les congressistes. Nous aurons en effet l’opportunité de visiter le centre névralgique de télégestion des eaux pluviales, RAMSES (Régulation de l’Assainissement par Mesures et Supervision des Équipements et Stations), ainsi que la station de Clos de Hilde à Bègles qui est la première de la métropole bordelaise à produire du gaz en plus d’assainir les eaux usées. Une visite du centre d’essais bordelais de SUEZ (LyRE) devrait être programmée également. Ce centre a pour objectif d’innover dans la gestion quantitative mais aussi qualitative de l’eau pour limiter l’impact des métropoles sur leur environnement.

En introduisant des retours d’expérience à tous les niveaux, Efficient 2023 doit faire partie des évènements qui permettent de poser les jalons d’une nouvelle politique en matière de gestion de l’eau urbaine. Ce congrès doit montrer ce que la science peut apporter à la sobriété, éclairer les choix pour favoriser un discernement technologique à chaque enjeu évoqué. C’est en tous cas ce que nous visons. 

Propos recueillis par Pascale Meeschaert

Retrouver le programme: https://efficient2023.org/program/

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