Pierre Dubreuil, Directeur général de l’OFB, et Philippe Mauguin, Président directeur général d’INRAE, ont signé aujourd’hui au Salon international de l’agriculture un accord-cadre pour une durée de 3 ans, en présence de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et d’Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition Ecologique et Solidaire. Les deux établissements publics renforcent ainsi leur collaboration pour accompagner les politiques publiques.
L’objectif est de développer des
connaissances, des méthodes et des outils pour répondre aux enjeux de la
préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques, de la reconquête
de la biodiversité terrestre et de la transition agroécologique.
Le diagnostic sur l’état de la planète
est alarmant : l’érosion de la biodiversité s’accélère. Au niveau mondial, 75%
des écosystèmes terrestres est aujourd’hui dégradé. Ces constats, relayés en
2019 par le dernier rapport mondial de l’Ipbes1 et le rapport du
GIEC sur l’usage des terres, soulignent combien il est urgent de mettre en
œuvre des solutions pour protéger et restaurer notre environnement.
Pour faire face à ces enjeux, les
acteurs de la recherche, de l’expertise et de l’appui aux politiques publiques
sont attendus. C’est dans ce contexte qu’INRAE, nouvel institut issu de la
fusion entre l’Inra et Irstea, et l’OFB, né de la fusion entre l’Agence
française pour la biodiversité et l’Office français de la chasse et de la faune
sauvage, ont signé aujourd’hui un accord cadre pour une durée de 3 ans.
Pour soutenir les transformations
nécessaires, à l’échelle locale comme nationale, en considérant l’ensemble des
acteurs et des écosystèmes, ces deux organismes s’engagent à :
· Apporter une
information adaptée à la transformation des systèmes agricoles et alimentaires
;
· Aider à
construire et à piloter des systèmes agricoles et forestiers durables et
résilients, cohérents avec l’environnement dans lequel ils s’inscrivent, en
utilisant notamment les connaissances de l’écologie ;
· Aider à mieux
gérer l’eau et les milieux aquatiques.
INRAE et l’OFB se donnent pour objectif d’accompagner et faire évoluer certaines politiques publiques structurantes comme les directives européennes sur l’eau, la nature ou le milieu marin, la stratégie nationale pour la biodiversité ou encore la politique agricole commune. Ces changements doivent être accompagnés et se faire avec les citoyens et les collectivités, dans une optique de justice sociale.
INRAE et l’OFB : une collaboration en
appui aux politiques publiques
La collaboration entre INRAE et l’OFB2,
a démarré en 2008 autour d’un programme commun sur la gestion des eaux
continentales de surface. L’objectif : renforcer le lien entre recherche et
besoins opérationnels dans la mise en œuvre des politiques publiques nationales
et européennes concernant la gestion de l’eau. Les deux instituts mènent depuis
lors une collaboration fructueuse : développement de nombreux outils, de
méthodes de diagnostics et d’évaluation à destination des gestionnaires et des
pouvoirs publics.
Les actions menées dans le cadre de cet
accord-cadre 2020-2022 prendront la forme de projets de recherche, de groupes
de travail, de formations, de partage d’expériences et de connaissances,
d’actions d’expertise couvrant 3 grands thèmes :
· Accompagnement
des politiques de préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques
: évaluation et gestion des ressources en eau sous changement global,
restauration écologique et des continuités, surveillance et maîtrise de la pollution
des eaux, gestion des eaux en zone urbaine par des solutions fondées sur la
nature.
· Accompagnement
des politiques de préservation et de reconquête de la biodiversité terrestre et
des politiques sectorielles impactant la biodiversité : impact des projets à
l’échelle des territoires, continuité écologique, artificialisation et
planification territoriale, biodiversité et services écosystémiques rendus par
les sols et les forêts, connaissance,
gestion et conservation des espèces et des habitats, restauration écologique,
gestion des espèces exotiques envahissantes, veille sanitaire de la faune
sauvage, interactions avec la faune domestique et la santé humaine.