Veolia Eau vient de moderniser la filière de traitement des eaux usées de la station d'épuration de la Communauté d'Agglomération de Mantes en Yvelines (CAMY). Objectif : traiter l'azote et le phosphore. Le dispositif inclut une supervision et un dispositif de contrôle de l'eau traitée basé sur quatre analyseurs flux continu pour l'analyse des eaux en entrée et en sortie de la station d'épuration.
Construite en 1978, la station de traitement des eaux usées de la CAMY située à Mantes-la-Jolie (78) devait être remise aux normes pour satisfaire notamment à la réglementation sur la concentration en phosphore des eaux de rejet. « Nous avons élaboré une solution capable de répondre aux deux contraintes du cahier des charges » explique Christian Pavard, directeur du Département Usines de l'agence Nord-Yvelines de Veolia Eau.
Le premier impératif était de pouvoir mesurer et surveiller les taux de rejet de phosphore comme l'imposait l'arrêté de la Préfecture des Yvelines. Par ailleurs, le système devait aussi être à même de surveiller les nitrates, les nitrites et l'ammonium conformément aux directives européennes. « En juin 2008, nous avons mis en place notre installation de déphosphatation qui comprend une cuve de stockage du sulfate d'alumine de 40 m3 associée à trois pompes doseuses, un automate piloté par un système de supervision et les analyseurs flux continu Futura d'AMS France » poursuit Christian Pavard.
Les Futura servent à analyser les échantillons d'eau prélevés en entrée et en sortie de la station d'épuration. Ils permettent également de vérifier le point final de rejet dans la Seine. Les résultats d'analyse sont exploités en temps réel pour corriger et ajuster le taux de sulfate d'alumine injecté dans le process. C?est le système de supervision qui contrôle ces taux de traitement en se basant sur le volume d'eau entrant et le niveau de phosphore souhaité.
La procédure de mesure des analyseurs est complètement automatisée. « L?opérateur peut obtenir des résultats d'analyse conformes aux exigences Afnor en à peine une heure et demi, de manière à réagir au plus vite, précise Laurent Clousier, Directeur général d'AMS France, alors que la méthode traditionnelle AFNOR, réalisée en laboratoire, prend en moyenne 5 heures. Ce fonctionnement automatique offre également d'autres avantages en termes de gain de temps et de sécurité puisqu'il évite les erreurs de manipulation et réduit les risques de pollution de l'échantillon ».
Le logiciel du Futura, installé sur le PC du laboratoire de l'usine permet l'archivage de tous les résultats d'analyses qui sont horodatés et documentés (nombre d'échantillons, valeurs étalons, etc.). Il permet également l'édition de rapports que l'exploitant de la station doit fournir à la collectivité, à l'agence de l'eau, la police de l'eau et au Satese.
« Nous sommes satisfaits du Futura à tel point que nous l'avons recommandé à notre Centre de Recherche de Maison Lafitte qui vient d'en acquérir un modèle » conclut Christian Pavard.