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Entreprises

Assainissement non collectif : prendre en compte la pérennité des systèmes

30 mai 2008 Paru dans le N°312 ( mots)

La réalisation d'un système d'assainissement non collectif durable commence par la mise en ?uvre de composants de bonne qualité. La facilité et la rapidité de mise en ?uvre de ces composants compense en général le surcoût lié à l'achat de ces produits qui s'avèrent avantageux lorsque la pérennité des systèmes est prise en considération. Explications.

La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 a créé, pour les communes ou leurs groupements, une nouvelle compétence de contrôle de l'assainissement non-collectif, afin que la qualité de ce type d'assainissement soit assurée et pérennisée. 25 ans après la parution de ce texte, l'assainissement non-collectif, qui permet de traiter les eaux usées de près de 5 millions de logements a gagné ses lettres de noblesse. Intelligemment conçu, bien installé et correctement entretenu, il s'est imposé comme une solution satisfaisante, capable de répondre à la plupart des cas de figure, quelle que soit la configuration du terrain, en individuel aussi bien qu'en semi-collectif. Pour autant, la partie n?est pas encore tout à fait gagnée. Si l'on en croit une étude récemment publiée par l'ifen, 5 % de la population rejette toujours ses eaux usées directement au milieu naturel sans le moindre traitement. Ces 5% représentent environ 1.400.000 logements qui se décomposent en deux parts égales : 720.000 habitations qui ne sont raccordées ni à un réseau ni à un quelconque dispositif de traitement et 723.000 autres logements qui eux sont bien reliés à un système de collecte éloignant les effluents des zones urbanisées mais sans être pour autant dirigés vers un système épuratoire?. Il reste donc beaucoup d'efforts à accomplir pour imposer en France un traitement général des effluents domestiques. Conscient de cette situation, le législateur a renforcé ces dernières années la réglementation imposant notamment la réalisation de zonages d'assainissement et la création de services publics d'assainissement non-collectif (Spanc) qui permettent aux communes de répondre aux exigences de l'arrêté du 6 mai 1996 qui place sous leur responsabilité le contrôle et le suivi des systèmes d'assainissement autonome. Mais le bilan reste assez médiocre puisque la moitié seulement des communes aurait mis en place un Spanc, laissant hors de tout contrôle de nombreuses installations. Pour remédier à cette situation, la loi sur l'eau et les milieux aquatiques votée le 30 décembre 2006 a imposé de nouvelles contraintes. Elle oblige notamment les propriétaires à entretenir leurs installations d'assainissement non collectif et à les mettre en conformité d'ici 2012. Elle maintient l'obligation pour les communes de contrôler les installations, soit par une vérification de la conception et de l'exécution des installations neuves, soit par un diagnostic pour les installations anciennes. Pour ceci, l'ensemble des installations devra avoir été contrôlé avant fin 2012. Enfin, la loi impose à compter du 1er janvier 2013 à tout vendeur de son bien de justifier du bon fonctionnement de son installation. Ces dispositions propres à réveiller le marché de l'assainissement non collectif sur le neuf comme sur la réhabilitation, vont néanmoins peser sur le budget des particuliers concernés. Une raison supplémentaire pour optimiser les coûts de réalisation des chantiers. Optimiser les coûts de réalisation des chantiers L?entreprise Pavie Assainissement, implantée dans l'Eure, est spécialisée dans la mise en ?uvre et la rénovation de systèmes d'assainissement non-collectif et dans l'installation de dispositifs de récupération des eaux pluviales. Sa clientèle se compose donc essentiellement de particuliers, même si l'entreprise réalise également des branchements en tout à l'égout pour le compte de communes ou de syndicats intercommunaux. Mais l'essentiel de son activité reste centrée sur l'assainissement non-collectif, une activité portée par un marché de la construction très dynamique et par le caractère rural de la région. L?entreprise réalise une soixantaine d'installations par an, le plus souvent des systèmes classiques : « Des épandages souterrains qui permettent aux eaux usées prétraitées de traverser un lit de graviers avant d'aboutir dans le sol mais aussi des lits filtrants vertical drainés du fait de la faible perméabilité des sols et des tertres d'infiltration du fait de la proximité en de nombreux endroits de la nappe phréatique » précise Alain Pavie, gérant de l'entreprise. Dans tous les cas, ce sont les caractéristiques du sol et les résultats des investigations menées sur la parcelle qui détermineront la nature du système mis en ?uvre. Le bureau d'études chargé d'établir le profil pédologique du terrain délivre des préconisations auxquelles devra répondre l'installation que l'entreprise Pavie se chargera de mettre en place. Une mise en ?uvre qui se fait en étroite collaboration avec les Spanc, qui représentent, pour Alain Pavie, bien plus que de simples structures de contrôles : « La mise en place des Spanc, qui contribuent à professionnaliser l'ANC, est une excellente chose à plusieurs titres. D?abord parce qu'ils nous apportent un appui appréciable en terme d'information, de conseil et de suivi au niveau des dimensionnements comme de la mise en ?uvre. Ensuite parce qu'ils sont pour nous un outil de valorisation et de reconnaissance de notre travail en tant que terrassier et poseur d'assainissement individuel ». Un travail en bonne intelligence qui réduit l'étape du contrôle final à un simple constat. Reste à maitriser un budget jugé souvent élevé par le client final, d'autant plus qu'il entre en jeu à la fin du chantier, au moment ou ces ressources se sont amoindries. La tentation est donc grande de tirer sur la qualité pour rentrer dans les clous. Une tentation que désapprouve formellement Alain Pavie : « Le bilan financier d'un système d'ANC doit s'apprécier globalement et sur le long terme. Au moment de la revente, le propriétaire devra être équipé d'un système conforme. La pérennité de l'installation dans le temps est donc un élément essentiel ». Pour épargner toute mauvaise surprise à ses clients, Alain Pavie a pris un parti, celui de la qualité : « Une réalisation à bas prix ne dure qu'un temps. Passées les premières années, son fonctionnement se détériore, son entretien coûte plus cher et sa remise en état fini par s'imposer ne serait-ce qu'au moment de la cession du bien. Nous, nous misons sur la qualité et sur la pérennité de nos installations ». Reste que la qualité à un coût. Pour le minimiser, Alain Pavie à sa solution : opter pour des produits de qualité en gagnant sur les temps de mise en ?uvre. Opter pour des produits de qualité en gagnant sur les temps de mise en ?uvre « Aujourd'hui, le coût des matériaux nécessaires à la réalisation d'un système d'assainissement non collectif sont faciles à appréhender, souligne Alain Pavie. Il n?en va pas de même pour le coût de la main d'?uvre, proportionnellement plus important, qui peut dans certain cas varier dans des proportions très importantes pour des raisons mineures : pièce inadaptée ou défectueuse, réalisation de carottages, tronçonnages, etc.. » Pour optimiser les temps de pose et regagner ainsi les surcoûts engagés sur des matériaux durables, Alain Pavie a choisi de sélectionner ses composants. Le matériau tout d'abord, en optant pour le béton, « un matériau solide, écologique et pérenne contrairement aux plastiques, qui vieillissent mal et ne sont peu ou pas recyclables ». Mais aussi ses fournisseurs. Ainsi, les regards, répartiteurs, boites de collectes ou boites de bouclages viennent tous de chez Blard, le spécialiste des regards en béton étanches et de solutions complètes d'ouvrages destinés spécifiquement à l'assainissement non-collectif. « Avec d'autres produits, nous prendrions bien plus de risques au niveau de l'étanchéité, notamment au niveau des joints inter-éléments et de la jonction tuyau-regard » estime Alain Pavie. Les regards sont parfaitement étanches, les parois internes sont lisses et les tampons d'accès, bien finis au niveau de l'aspect, sont hermétiques. « Pour nous, résume M. Pavie, la qualité des produits Blard est le premier élément déterminant de notre choix. Le second est lié à la rapidité de mise en ?uvre de ces produits qui nous sont livrés sur mesure et qu'il n?est donc pas nécessaire de retravailler. Car ce type de regard se monte en deux fois moins de temps qu'un regard ordinaire. C?est un gain de temps très appréciable compte tenu du coût sans cesse plus élevé de la main d'?uvre ». Une assurance qualité, un service optimal, un gain de temps au niveau de la pose, autant d'éléments qui expliquent un choix pourtant plus onéreux au départ. « C?est vrai que nos produits sont parfois légèrement plus chers que ceux pratiqués par certains de nos confrères, explique Nicolas Leroy, responsable marketing chez Blard. Mais un regard fuyard, même bon marché, c'est un regard trop cher. Des délais de livraison très courts, un niveau de qualité et de pérennité travaillé au quotidien, une grande palette de services, des produits conçus pour être mis en ?uvre rapidement sont des points à prendre en considération qui rentrent dans le coût global du chantier. Au total, notre offre est la plus compétitive » Un point de vue partagé par Alain Pavie pour qui « ce surcoût, rapporté au coût global du chantier, n?est pas véritablement significatif ». Ce positionnement, audacieux mais revendiqué par l'entreprise, est le fruit d'un travail considérable effectué en amont de la commercialisation. Un travail basé sur un outil industriel ultramoderne dont la maintenance est entièrement intégrée. Cet équipement laisse pourtant une large place au savoir-faire des opérateurs. « Nous avons fait le choix de ne pas automatiser complètement nos chaines de production, souligne Hervé Jonckeau, Directeur technique chez Blard. Nous avons préféré maintenir des opérateurs à toutes les étapes du processus de fabrication car le béton est un produit vivant et chaque gâchée présente des caractéristiques propres que seul le savoir-faire d'un opérateur peut exploiter au mieux ». Un choix qui concourt largement à la qualité des produits, le maitre mot d'une démarche engagée dès 1965 et qui la permis à Blard de devenir en 2006 la première entre prise de l'industrie du béton à obtenir la certification Qualité sécurité Environnement de son système de mangement intégré.