Contrôle systématique, amélioration continue des processus et des équipements, mobilisation des équipes autour d'une culture de sécurité fondent la politique de sûreté hydraulique qui est aussi une question de sécurité publique. En matière de barrage, la prévention va au-delà du simple entretien et montre la nécessité de dresser un véritable état des lieux avant toute autre chose. Une tâche énorme puisque la France compte aujourd'hui plusieurs milliers de barrages dont les plus importants sont dédiés à la production d'électricité.
EDF a ainsi décidé de lancer un programme de maintenance de près de 600 millions d'euros sur la période 2007-2011, destiné à renforcer la sûreté de ses installations hydrauliques de plus en plus sollicitées pour répondre à l'ajustement du marché et des pointes de consommation. C?est le programme de rénovation du patrimoine le plus important entrepris depuis deux décennies. Objectifs : consolider la sûreté des installations et améliorer la performance et la disponibilité des ouvrages.
Dans le cadre de ce programme, le Cetim a signé avec EDF un accord portant sur cinq ans (2007-2011) pour évaluer l'état des conduites forcées et des vannes charpentées.
Le Cetim a directement délégué sur place, dans des locaux basés à Grenoble, une équipe permanente composée d'ingénieurs spécialistes du calcul et de techniciens spécialistes du contrôle non destructif.
Les diagnostics sont réalisés à partir de collectes de données faites sur le terrain. Ces mesures combinées aux données d'origine sont intégrées dans des analyses de nocivité de défauts et de coefficients de sécurité résiduels permettant de statuer sur l'état des matériels.
À l'issue de ces analyses, le Cetim sera alors en mesure de fournir un rapport d'évaluation opérationnel très précis sur les installations, qu'elles soient encore fonctionnelles, ou qu'elles nécessitent des améliorations, réparations ou remplacements, ou encore un plan de surveillance spécifique.