Deux Préfets de région, un Préfet coordonnateur de bassin, un Président de Comité de bassin et un directeur général d’une agence de l’eau se sont mobilisés pour créer l’Entente pour l’eau du bassin Adour-Garonne, et formaliser le lancement d’une action commune pour répondre au défi de la ressource en eau dans le grand Sud-Ouest.
Réunis à Bordeaux le 17 octobre dernier, les membres de
l’Entente pour l’eau du bassin Adour- Garonne, ont affirmé leur volonté d’engager,
dès maintenant, des mesures concrètes pour répondre à la vulnérabilité du
bassin Adour-Garonne face aux effets du changement climatique.
Un changement climatique, qui au niveau local, a d’ores et
déjà des effets importants sur la ressource en eau : les modèles prédisent
que le déficit actuel, de l’ordre de 250 millions de m3 entre besoins et
ressources en eau, pourrait atteindre (à stocks, objectif environnemental et
usages constants) plus d’un 1,2 milliard de m3 en 2050 ! Parallèlement, ce même territoire devra
accueillir une population supplémentaire estimée au minimum à 1,5 million
d’habitants.
Autant dire que les réponses classiques ne suffiront pas. Il
faut dès à présent faire évoluer les comportements et et faire des choix structurants
pour trouver un nouvel équilibre entre usages et ressources dans le temps et
dans l’espace.
C’est tout l’objet de cette entente, qui, pour ne pas
constituer une structure supplémentaire en créant une conférence des
territoires, considérera le comité de bassin, qui rassemble l’ensemble des
collectivités (Départements, EPCI, communes), les organismes
socio-professionnels et les usagers, comme interlocuteur privilégié.
Martin Malvy, Président du Comité de bassin Adour-Garonne, a
d’ores et déjà annoncé une première mesure concrète : avec l’accord des
deux Présidents de région et du Directeur de l’agence de l’eau Adour-Garonne,
une plateforme de veille et de valorisation de la recherche et des bonnes
pratiques pour accompagner et faciliter les adaptations des usages et des
usagers, sera créée début 2019.
Cette plateforme doit faire la synthèse de l’état de la
recherche sur le meilleur usage et les économies d’eau dans chacun des secteurs
consommateurs. Elle établira le bilan des connaissances, en matière
d’utilisation économe de l’eau, de mise en œuvre, de coût et compatibilité
entre investissements, de profitabilité et d’évolution possible des
réglementations. Elle s’inspirera des bonnes pratiques présentes en France
comme à l’international.
Par ailleurs, une étude sera lancée, dans les mois à venir,
par l’agence de l’eau Adour-Garonne, et ce, afin de recenser toutes les retenues
collectives existantes et d’identifier les volumes non utilisés qui pourraient
être remobilisés pour assurer du soutien d’étiage.