Afin sécuriser la gestion de la ressource en eau sur l’île, notamment dans les zones définies comme prioritaires, différents travaux de rénovation et de construction de nouvelles infrastructures seront entrepris jusqu’en 2030.
Dans le cadre du plan de gestion de l’eau qu’elle avait présenté à l’été 2023, l’Office d’Equipement Hydraulique de la Corse (OEHC) annonce qu’elle va débloquer 240 millions d’euros pour sa gestion de l’eau, dont une partie financée par l’Etat.
« 80 millions vont être consacrés à l'extension et à la création de nouveaux périmètres agricoles et 160 à la création de grandes infrastructures pour renforcer nos capacités de stockage. Nous sommes clairement dans la concrétisation et l'action », précise Gilles Giovannangeli, président de l’OEHC, ajoutant que trois régions sont considérées comme « extrêmement vulnérables » : la Balagne, l'Extrême-sud et la Plaine orientale.
Afin d’obtenir un gain de deux millions de mètres cubes d’eau, des travaux de réhausse du barrage de Figari doivent commencer tout prochainement. Même opération pour le barrage de Codole dont les travaux débuteront en juin 2025, ainsi que pour la création d'une retenue collinaire sur Sambucu à partir de 2027. En Plaine orientale, création d'une retenue de six millions de mètres cubes est également prévue, et doit être achevée pour 2030.
« Nous avons la nécessité d'être plus sobre sur les usages, sur les comportements, avec un objectif de d'économie évident. Nous avons décidé par exemple il y a peu, avec les chambres d'agriculture et l'ensemble des filières agricoles, d'avoir une mesure d'économie qui consiste à une journée de non-irrigation par filière avec un objectif d'économie de trois cent mille mètres cubes par semaine. Ce qui est un effort important de la part des agriculteurs. D'autant que la saison s'annonce difficile », estime Gilles Giovannangeli.
