Depuis sa présentation sur le marché il y a maintenant 4 ans, le débitmètre électromagnétique Waterflux de Krohne, fruit d'un effort soutenu de recherche et de développement, a su séduire les exploitants du secteur de l'eau pour ses multiples qualités parmi lesquelles sa précision, sa simplicité de pose, sa faible consommation en énergie et sa capacité à transmettre des données à distance par GSM. Son autonomie lui permet de fonctionner en toute indépendance sur une durée de 10 à 15 ans et lui confère ipso-facto une place de choix sur le marché du comptage. Exemple sur le littoral languedocien où Lyonnaise des Eaux exploite depuis quelques mois une douzaine de Waterflux pour mesurer les rejets d'eaux usées de 12 campings et lotissements.
Encore quasiment désertes au début du 20ème siècle, les côtes autrefois marécageuses du littoral languedocien ont été transformées en quelques décennies et après de gros aménagements supervisés par l'Etat, en un littoral avenant et adapté au tourisme de masse, attirant désormais chaque année plus de 4 millions de touristes entre les mois de juin, juillet et août. Si les constructions ont peu à peu envahi le littoral, l'essentiel a cependant pu être préservé grâce à la constitution de réserves naturelles.
Mais la vocation touristique de la région qui implique une surpopulation saisonnière durant la période estivale a fait de l'eau en Languedoc-Roussillon un bien précieux et fragile, largement consommé par les touristes.
Mus par une demande toujours plus importante, les aménageurs ont bien souvent multipliés les forages pour satisfaire les besoins d'une population estivale 15 fois plus importante que les résidents à l'année.
Des forages individuels ou collectifs qui donnent lieu à la perception d'une redevance d'assainissement qui peut, selon les cas, être estimée de façon forfaitaire ou directement mesurée au moyen de dispositifs de comptage du volume des effluents rejetés.
Compter le volume des effluents rejetés
Sur la commune de Vias, dans l'Hérault, à quelques kilomètres d'Agde, de nombreux campings et lotissements on eu recours à des forages pour alimenter en eau potable les touristes et estivants. Dans l'impossibilité de mesurer tous les volumes prélevés, Lyonnaise des Eaux, délégataire des services de l'eau et de l'assainissement dans la région, a très tôt mis en place un parc de compteurs dont la vocation était de mesurer les volumes rejetés pour établir les bases de la redevance assainissement.
Des débitmètres électromagnétiques logés en regards souvent isolés, sur des sites dépourvus d'énergie, qui ne pouvaient pas être alimentés autrement que par de grosses batteries 24 V qui devaient être changées tous les 8 jours. « Le seul changement des batteries qui alimentaient ces compteurs nécessitait d'effectuer chaque semaine une tournée qui mobilisait deux techniciens pendant une journée entière » explique Thierry Julienne, Agent d'exploitation de Lyonnaise des Eaux
sur le secteur. Une contrainte forte qui a incité Lyonnaise des Eaux a remplacé ces débitmètres au profit de 12 Waterflux modèle 2070 allant du DN 50 au DN 200. Des appareils qui remplissent les exigences OIML R-49 et MID annexe MI-001 pour les transactions commerciales et qui présentent l'avantage d'être autonomes en énergie rendant inutile la traditionnelle tournée hebdomadaire. « Aujourd'hui, explique Thierry Julienne, notre intervention se limite à une visite par mois pour relever les index. En moins d'une heure, tous les compteurs sont visités, vérifiés et relevés».
Un gain de temps et des économies considérables rendues possible grâce à l'alimentation du Waterflux assurée par 1 ou 2 piles au lithium qui lui confèrent une autonomie parmi les plus longues du marché, allant de 10 à 15 ans, voire même 20 ans avec un bloc-pile externe. Pourtant, le Waterflux ne doit pas cette performance à la seule qualité de ses batteries mais aussi et surtout à sa sobriété, elle-même due à la conception originale de son tube de mesure à section restreinte et à la construction efficace de ses bobines qui en font un appareil à part sur le marché de la débitmétrie et du comptage.
Un appareil à part sur le marché de la débitmétrie et du comptage
Jean-Claude Besset est le responsable commercial de Krohne pour la région Languedoc-Roussillon. Il explique : « Le c'ur de ce débitmètre électromagnétique c'est son tube de mesure à section rectangulaire et non plus cylindrique ou octogonale qui permet d'obtenir, avec beaucoup moins d'énergie qu'avec un tube cylindrique, un champ magnétique plus dense et plus homogène et ainsi un meilleur rapport signal/bruit qui assure une mesure précise (±0,2% de valeur mesurée ±0,5mm/s) ».
La mesure, indépendante du profil d'écoulement, reste stable. Ceci contribue à rendre l'appareil particulièrement précis à bas débit. « Quand, il y a quelques années, un client souhaitait mesurer un petit débit sur une canalisation en DN 300 par exemple, nous lui recommandions l'installation d'un capteur de section plus faible pour accélérer la vitesse et obtenir une mesure précise. Mais ceci imposait une modification de son réseau. Aujourd'hui, la solution est intégrée à l'appareil, si bien que pour une conduite en DN 300 nous prescrirons un Waterflux de même diamètre » souligne Jean-Claude Besset.
Reste que le fait de réduire la section engendre nécessairement une perte de charge. Un argument que relativise Jean-Claude Besset : « Nous avons fait des calculs très précis qui ont révélé que la perte de charge maximale à la vitesse la plus élevée (9m/s), et pour le diamètre le plus défavorable n?excédait jamais 600 millibars avec une moyenne autour de 200 à 250 millibars. Un chiffre très bas qui doit être rapporté au fait qu'avec un compteur mécanique, la perte de charge sera de toute façon toujours supérieure à celle générée par le Waterflux ».
A Vias, Lyonnaise des Eaux a opté pour la version 2070 du Waterflux, un modèle à passage intégral afin d'éliminer tout risque de colmatage par des déchets de type lingettes, assez fréquents en campings et collectivités. « Aujourd'hui cette version, peu demandée, n?est plus proposée » précise Jean-Claude Besset. Par contre, Le Waterflux 3070 est désormais disponible en version compacte ou séparée ainsi qu'en version IP68 (NEMA 6P), ce qui permet de le placer sans risque dans des regards même inondés. Une version enterrable, également IP 68 et revêtue d'une peinture de protection spéciale, est également disponible. « Elle permet d'enterrer l'appareil et de réaliser ainsi de grosses économies en évitant la construction d'une chambre de mesure » explique Jean-Claude Besset.
Doté de deux sorties à impulsions, le Waterflux est également communicant. Il peut être raccordé à un datalogger ou à un équipement de type LS 42 de Lacroix Sofrel, lui aussi IP68, autonome en énergie, et équipé d'une antenne particulièrement performante. Ainsi équipé, il pourra transmettre à distance les données de mesure mais aussi des informations d'état. Car ses fonctions vont bien au-delà de la seule mesure du débit : elles incluent par exemple la signalisation du niveau de charge de la batterie ou de la conduite vide.