Le Cercle Français de l’Eau annonce la disparition de Jacques Oudin, ce samedi 21 mars 2020, à l’âge de 80 ans.
Figure pionnière pour le secteur
de l'eau et de la coopération internationale, Jacques Oudin prend conscience dès
le début des années 1970, comme élu local de la Vendée, qu’il fallait davantage
protéger l’environnement et particulièrement la ressource en eau.
Il a été conseiller général de la
Vendée entre 1976 et 2015 et conseiller municipal de la Guerinière (commune sur
l’île de Noirmoutier) de 1977 à 2014.
Au Sénat, où il entre en
1986, il est, notamment, l’initiateur de la loi qui porte son nom
Oudin-Santini, qui entre en vigueur un an après son départ du Palais du
Luxembourg. Cette loi autorise depuis 2005, les collectivités, syndicats et
agences de l’eau à consacrer jusqu’à 1 % de leur budget eau et assainissement
au financement d’action de solidarité internationale dans des pays en
développement. Cette loi, ambitieuse, permet depuis quinze ans de mobiliser des
sommes jamais atteintes pour le secteur de l'eau et de l'assainissement. Face
au succès de ce dispositif, il a été élargi depuis à l’énergie et à la gestion
des déchets.
Devant la multiplication des
acteurs dans le secteur de l’eau en France, il décide de crée en 1990 le Cercle Français de l’Eau (CFE), dont il sera le président pendant quatorze
ans. Il souhaite qu’elle regroupe un ensemble de partenaires institutionnels et
professionnels, autour de représentants des collectivités territoriales.
L’objectif est que cette
association soit un lieu d’échange qui défend la place de l’eau au niveau
nationale et européen. Le CFE promeut une politique volontariste et ambitieuse
de l’eau qui réponde aux besoins qualitatifs et quantitatifs des générations
actuelles et futures.
Sous l'impulsion de Jacques Oudin, le CFE a su prendre une part
importante dans l’élaboration de la loi sur l’eau de 1992 concernant les
politiques de planification, et de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques
(LEMA) de 2007.