Disons le tout net, les thèses développées par Henry Augier, Docteur d' État, maître de conférences honoraire à la faculté des sciences de Marseille-Luminy, professeur honoraire à l'École nationale des travaux publics de l'État, qui a été à la tête d'un laboratoire spécialisé dans l'étude des nuisances, sont assez alarmistes.
Malgré le discours officiel et tous les pavillons bleus attribués à nos plages, notre littoral serait de plus en plus gravement pollué. Nos stations d'épuration seraient tellement déficientes que l'on serait obligé de transférer au large les eaux usées traitées. Cachés au regard de tous ont été installés sous la mer d'énormes tuyaux tout au long de notre littoral méditerranéen et atlantique. Gigantesques seringues qui injectent les polluants les plus toxiques, les plus redoutables et les plus résistants'
Pour l'auteur, c'est une illusion de croire que cette masse d'eau sortant en continu des émissaires reste bien sagement sur place. Il est tout aussi utopique d'espérer que, grâce à son immensité, la mer absorbera sans problème ces résidus indestructibles. Ces émissaires en mer sont des procédés vieillots, obsolètes, qu'il faut supprimer au plus vite. Il est urgent de s'opposer avec la plus grande vigueur aux projets de construction d'autres émissaires en mer, comme c'est le cas à Marseille, dans les eaux du parc national des Calanques !
Pour l'auteur, nous disposons actuellement de techniques suffisamment performantes pour épurer à 100 % les eaux usées dont la qualité peut atteindre celle des eaux potables. De nombreuses initiatives vont dans ce sens. Il faut mettre les autorités et les élus en face de leurs responsabilités, en rappelant que les lois sur l'eau recommandent de traiter la pollution à la source et non pas de l'éloigner des rivages ! Il en va de la pérennité et de la qualité du plus grand de nos garde-manger.
2014- Format 15,5 x 24 cm - 224 pages - 15,90 -
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