Le Cetim a co-developpé avec la société SFH un nouveau procédé permettant de valoriser les boues d'usinage. Principale avancée : les boues, considérées auparavant comme non compactables, peuvent désormais l'être et deviennent ainsi une source de revenus supplémentaires pour les PME en mécanique.
Le traitement des boues d'usinage constitue un problème récurrent pour les entreprises en mécanique.
Pour y remédier, le Cetim (Centre technique des industries mécaniques) a co-developpé avec la société SFH, spécialiste de l'hydraulique, des presses capables de les compacter. Ces machines permettent de récupérer et de réutiliser les fluides de coupe et par conséquent de réduire la quantité d'effluents à traiter en externe. Après compactage, les boues sont valorisables chez les fondeurs ou les aciéristes. Résultat : la gestion des déchets génère un gain financier au lieu d'entraîner une dépense.
L?idée de cette machine, SFH la doit à une écoute attentive des besoins des clients. De fait, en mécanique, la vente des copeaux, qui peuvent représenter 80 % de la masse usinée, constitue toujours une ressource annexe. Mais l'élimination des boues d'usinage représentent, elle, toujours un coût. Pour répondre à ce besoin, il a donc fallu concevoir et fabriquer des compacteurs conçus dès l'origine pour les boues d'usinages, de manière à pouvoir les valoriser.
Ces compacteurs peuvent traiter de 25 à 200 kg de boues classiques à l'heure. Une très grosse machine dédiée au traitement des boues sèches, type calamine, peut monter jusqu'à 500 kg/h.
En plus du co-développement avec le Cetim, SFH a bénéficié d'un crédit impôt-recherche et d'une caution d'Oséo auprès de ses banquiers. Sur ce type de contrat, le Cetim est un partenaire qui s'investit dans le développement du projet à travers un apport de compétences et devient directement intéressé à la réussite de celui-ci.
Son intervention n?est pas facturée à l'entreprise, ce qui soulage sa trésorerie. Le Centre est rémunéré, via des royalties, sur les ventes du produit. « Le Cetim nous a fait bénéficier de sa connaissance de la législation, de sa connaissance des besoins des entreprises mécaniciennes, de ses compétences techniques, ainsi que de ses capacités de gestion de projet», se félicite Yves Marnas, le PDG de SFH.