Aquaref, nouveau laboratoire national de référence, a été créé pour assister les pouvoirs publics et les intervenants techniques dans la définition et la mise en ?uvre des programmes de surveillance dans le domaine des milieux aquatiques.
Les nouvelles directives européennes, en particulier la directive cadre sur l'eau, imposent la mise en place d'une surveillance fiable des milieux aquatiques.
Problème : jusqu'à présent la France ne disposait pas de structure organisée capable de l'assurer. Il existe bien une multitude de laboratoires publics et privés, de tailles très diverses, avec des compétences variées tant sur le plan technique (métaux, micropolluants, microbiologie?) que dans leur secteur d'intervention (eaux douces, marines, résiduaires, sédiments') ainsi que de nombreux organismes reconnus dans leur domaine, mais pas de structure de coordination dédiée à la surveillance des milieux.
Un manque d'autant plus criant que l'évaluation des milieux repose sur un nombre croissant d'analyses d'échantillons d'eau, de sédiments ou de biote, en physicochimie, hydrobiologie et écotoxicologie. En physicochimie, les techniques d'analyses sont relativement maîtrisées mais il est nécessaire de développer et optimiser des méthodes analytiques. En hydrobiologie, certains indicateurs sont encore à construire. De façon plus générale, la qualité des données doit être constamment améliorée et les problèmes émergents doivent être pris en compte.
Plutôt que de créer une nouvelle structure ex-nihilo, le Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables a choisi de créer Aquaref en regroupant les compétences scientifiques et techniques de cinq établissements publics : l'Ineris, coordonnateur du laboratoire, le Cemagref, l'Ifremer, le Brgm et le LNE. Aquaref assistera les autorités publiques et les intervenants techniques (Agences, Diren, collectivités locales,?) dans la définition et la mise en ?uvre des programmes de surveillance des milieux aquatiques dans les domaines de la chimie et de l'hydrobiologie. L?Ineris animera les activités du laboratoire dans le domaine des substances chimiques et le Cemagref dans le domaine de l'hydrobiologie.
Regroupés en consortium, les cinq établissements publics coordonneront leurs activités de soutien aux autorités publiques pour appuyer la mise en ?uvre des politiques publiques, notamment la directive cadre sur l'eau, développer et optimiser des méthodes analytiques, améliorer la qualité des données du système d'information sur l'eau et réaliser une veille scientifique et alerter sur les polluants qui ne font pas encore l'objet de réglementations.
Deux structures encadreront l'action du laboratoire. Le comité de pilotage, rassemblant les donneurs d'ordre, validera le plan d'action, assurera le suivi de sa mise en ?uvre et les financements. Quant au conseil d'orientation, composé de représentants du comité de pilotage et des autres acteurs (Cofrac, associations de laboratoires, associations organisant les tests d'inter-comparaison, ministère de la Santé), il se chargera d'assurer le suivi des besoins en formulant des avis sur le programme de travail.