Selon une étude que vient de publier la Banque mondiale, la contribution des opérateurs privés dans le domaine de l'accès à l'eau potable dans les pays en développement serait bien plus importante que ce qui est communément admis.
Jusqu'ici, aucune étude statistique sur l'impact de ces partenariats public-privés n?avait été menée. La Banque mondiale vient de combler cette lacune en publiant une étude mesurant précisément l'impact de la délégation de la gestion du service public de l'eau à des opérateurs privés dans l'ensemble des pays en développement.
Ce rapport, annoncé en mars 2009 au Forum Mondial de l'Eau d'Istanbul, montre que les opérateurs privés locaux et internationaux apportent plus aux populations et aux gouvernements des pays en développement que ce qui est communément admis.
Si l'on en croit ce document, les opérateurs privés agissant par délégation des pouvoirs publics contribuent significativement aux Objectifs du Millénaire pour le Développement et au progrès de l'accès à l'eau potable dans les pays en développement, en particulier pour les populations pauvres. Ils améliorent le fonctionnement de l'alimentation en eau potable et en particulier la continuité du service en accroissant le nombre d'heures quotidiennes de fourniture de l'eau et améliorent l'efficacité opérationnelle du service de l'eau : réduction des fuites dans les réseaux, recouvrement des factures, accroissement de la productivité, etc.
Ils n?entraineraient pas - à conditions équivalentes - de prix plus élevés que la gestion publique et stimuleraient par leur présence les progrès dans les territoires voisins.
Les résultats chiffrés concernant l'accès à l'eau potable appuient cette thèse. 36 principaux contrats en Afrique, Amérique Latine et Asie, étudiés par la Banque, alimentaient initialement 48 millions de personnes. La gestion par des entreprises privées a permis en une dizaine d'années à environ 25 millions de personnes, de gagner un accès fiable aux réseaux d'eau potable soit une croissance de 50% du nombre de bénéficiaires du service public de proximité.
Ces bons résultats expliqueraient la croissance régulière du nombre d'autorités publiques qui font appel à des opérateurs privés pour la gestion de leur service d'alimentation en eau potable dans les pays en développement.
Dans le cadre des contrats identifiés dans le rapport, la population directement alimentée en eau par des opérateurs privés a cru régulièrement de quelques millions en 1991 jusqu'à dépasser 160 millions de personnes en 2007. Depuis quelques années cette croissance est principalement attribuable aux opérateurs issus des pays concernés.
Le rapport de la Banque mondiale estime qu'environ 7% de la population urbaine des pays en développement est alimentée aujourd'hui quotidiennement en eau par des entreprises privées.
Pour télécharger ce rapport, cliquez ici