Élaboré pour atteindre l’objectif fixé par les Assises de l'Eau en 2019 de faire diminuer de 25% les prélèvements d’eau en 15 ans, un système permettant l’irrigation de 60 arbres par un goutte à goutte issu de la REUT a été inauguré le 10 juillet.
Afin d'illustrer tout le potentiel de la réutilisation de l’eau pour de nombreux usages, notamment agricoles, la Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles vient de dévoiler un projet de réutilisation des eaux usées traitées (REUT), initié en 2019. Il voit aujourd’hui le jour grâce aux efforts conjoints de la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, la Société du Canal de Provence (SCP) et le Centre technique de l’olivier (CTO).
Mis en œuvre dans la plaine d’Entreconque, où se trouvent des cultures d’oliviers et d’amandiers, un travail expérimental de trois ans a pu aboutir afin de valoriser les eaux usées traitées de la station d’épuration de Maussane-les-Alpilles de la manière suivante. Sous la surveillance de la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, l’eau traitée permet une rangée d’arbres sur trois, soit 60 arbres au total par un système de goutte à goutte en REUT.
Un projet expérimental porté par Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles, et rendu possible grâce à l’étude de faisabilité menée par la société du Canal de Provence, puis avec une mission d’assistance menée en décembre 2020 visant à mieux connaître l’usage agricole qui pourrait être fait de cette eau, et ce plus spécifiquement aux alentours de certaines stations d’épuration.
Avec cette expérimentation, il sera possible de vérifier à l’échelle de la parcelle si les eaux usées traitées et réutilisées pour arroser les amandiers ont un impact potentiellement négatif ou non sur la qualité des récoltes d’amandes et d’huile d’olive du site.
Une partie des eaux usées traitées de la station d’épuration de Maussane-les-Alpilles commence ainsi à être utilisée pour irriguer une portion des vergers de quatre exploitations agricoles volontaires pendant une phase d’expérimentation de trois ans. Pendant cette phase d’observation, la qualité de l’eau, des sols et de l’irrigation sera étudiée de près avant d’envisager un déploiement plus large sur les exploitations. Des sondes ont également été installées afin de connaître la juste quantité d’eau à apporter en fonction de l’état de sécheresse des sols. Les fruits issus de ces cultures ne seront pas consommés mais analysés dans le cadre de l’expérimentation. Au total, 250 hectares d’oliviers et d’amandiers pourraient être arrosés grâce à ce système.