Réuni le 14 mai par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le comité national de l’eau anticipe de nouveaux épisodes de sécheresse d’ici septembre et s’organise pour ne pas rajouter à la crise sanitaire des restrictions d’eau.
53 départements sont classés en risque de sécheresse entre mai et septembre. Les données mesurées au niveau national durant le mois d’avril ont permis d’identifier les zones à risques pour cet été. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand-Est, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine pourraient plus particulièrement connaitre des épisodes de sécheresse.
Lors du comité national de l’eau, la ministre, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire, a présenté les axes d’actions sur la gestion quantitative de l’eau pour anticiper les situations de tension hydrique et limiter les risques de sur-crise en période COVID.
Les préfets devront mieux harmoniser les mesures de restriction des usages de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques, en veillant à utiliser des seuils cohérents de déclenchement des mesures. Ils devront également renforcer l’utilisation des données disponibles sur la ressource en eau, les prélèvements et celles provenant des gestionnaires des réseaux d’eau potable.
Pour garantir l’usage prioritaire en eau potable et éviter tout risque de rupture d’approvisionnement sur le territoire, le Gouvernement demande que les impacts du changement climatique soient pris en compte dans le volet « eau potable » des plans ORSEC. Les préfets sont également appelés à mobiliser l’ingénierie technique et financière de l’État en lien avec les agences de l’eau afin d’accompagner les collectivités territoriales qui auraient besoin de recourir à des travaux d’interconnexion ou de résorption de fuite.
Un service numérique d’information sur les restrictions d’usage sera développé pour renseigner le grand public sur la situation de déficit et les mesures à respecter.