Trois années de déficit hydrique conduisent à rechercher des solutions pour satisfaire au mieux la demande en eau. Les solutions rapidement applicables concernent les économies réalisables sur la consommation donc la demande.
Sur l'offre, c'est-à-dire sur la disponibilité de la ressource, peu d'idées ont émergé et peu de projets ont été proposés. La relation au climat a conduit à globaliser la question de l'eau à l'échelle nationale, voire mondiale, alors qu'elle est la juxtaposition de problèmes locaux, différents, chacun étant spécifique par les demandes, les moyens existants, les ressources qui restent à mobiliser. Pourtant, il est trop tôt pour affirmer voire conclure que les déficits présents et à venir seraient une fatalité.
L?image de rivières en basses eaux puis s'asséchant, a fait oublier que les eaux souterraines restent présentes en stocks considérables, abondamment renouvelés, en partie mobilisables sous certaines conditions. Parallèlement, le fait reste mal connu que les eaux souterraines réagissent avec une inertie très variable d'une nappe à l'autre, souvent importante, d'où un facteur temps qu'il faut apprendre à utiliser et propice à trouver des solutions palliatives inter-saisonnières.
Par ailleurs, un certain nombre de cas locaux relèvent d'une planification inadaptée des usages de l'eau comparativement à l'offre totale de ressource, pour lesquels les solutions quelles qu'elles soient impliqueront une révision au moins partielle de la demande. Le surcroît d'intérêt porté aux ressources en eau et à la valeur de l'eau, à la faveur des récentes années de déficit hydrique marque une période propice à la recherche de solutions qui devront être partagées par des acteurs multiples.
Quatre thèmes seront la trame des quatre sessions de la manifestation organisée par la SHF les 12 et 13 juin prochain au CNRS à Paris.
- Pour structurer le raisonnement, il faudra réaliser une typologie des bassins en fonction des problèmes rencontrés à travers l'adéquation offre/demande et la nature des problèmes rencontrées. Existe-t-il des possibilités de mieux répartir par l'amont la ressource ? Quelles sont les variables incompressibles et les variables compressibles ? Vers quels volets orienter la recherche de ressources additives mobilisables en période de pénurie ?
- Etablir une révision des méthodes et techniques qui consistent à intervenir sur le milieu naturel au besoin en mobilisant des eaux recyclées, pour améliorer soit en temps, soit localement la disponibilité de la ressource, à travers des exemples aussi bien en France et à l'étranger. Rechercher des solutions innovantes d'intervention sur les eaux souterraines et examiner quelles précautions doivent être prises vis-à-vis des effets induits sur la ressource et les milieux naturels pour ne pas altérer leurs fonctionnalités.
- Considérer une série d'exemples concrets de territoires qui ont subi des stress temporaires, situés de préférence dans des bassins sédimentaires importants, décrire les usages par bassin et l'origine des eaux, préciser la nature des problèmes rencontrés et les secteurs touchés : quel était l'état observé des ressources, quelles disponibilités additives ?
- Examiner les solutions envisageables ou les solutions qui ont été mises en place dans des cas concrets, imaginer le recours possible à des solutions innovantes, estimer quels pourraient être les bénéfices en termes de disponibilité de la ressource et examiner les critères de faisabilité : technique, écologique, économique.
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Renseignements complémentaires : SHF - 25 rue des Favorites 75015 Paris ? Tél. : 01.42.50.91.03 - Mail : shf@shf.asso.fr