Les réformes de la gouvernance de l'eau se sont multipliées depuis les années 1990, et même accélérées à partir des années 2000.
Les Directives européennes ont modifié les cadres généraux
d'élaboration des politiques dans ce domaine, à l'image de la Directive cadre
européenne sur l'eau de 2000. L'Etat s'est repositionné entre retrait des
territoires et pilotage à plus grande distance dans un contexte marqué par la
mise en oeuvre de réformes administratives transversales majeures.
Plusieurs réformes territoriales ont bousculé la gouvernance
de l'eau, conduisant notamment au transfert des compétences en matière d'eau
potable, d'assainissement, de gestion des milieux aquatiques et de prévention
des inondations aux intercommunalités à fiscalité propre. Parallèlement, une
place grandissante a été donnée, dans les discours d'action publique, à
l'" impératif participatif " comme au traitement de certains enjeux :
continuités écologiques, adaptation au changement climatique, etc.
Il se dégage en fin de compte une impression de réforme
perpétuelle qui interpelle à la fois les acteurs opérationnels, les chercheurs
et autres spécialistes du domaine. La question que pose ce livre est la
suivante : qu'est-ce qui change, au juste, dans la gouvernance de l'eau ? Pour
répondre à cette interrogation, une approche pluridisciplinaire, parfois même
interdisciplinaire, est proposée à travers une série d'éclairages empiriques
originaux.
L'ambition de cet ouvrage est de caractériser et de mettre
en perspective des dynamiques en cours. Elle consiste aussi à dégager un
certain nombre de réflexions critiques sur la gouvernance l'eau.
Sylvain Barone, Rémi Barbier, François
Destandau, Patrice Garin
2018 – Format 15, 5cm – 24 cm – 260 pages – 27 €
http://www.editions-harmattan.fr/