Traduit de l’anglais par Maud Sissung Préface de Thierry Paquot
En 1984, un groupe d’habitants de Dallas contacte Ivan Illich pour l’interroger sur l’opportunité de créer un lac à l’emplacement d’un quartier central. Deux camps s’affrontent : les partisans rêvent d’un parc urbain avec un lac, qui serait aussi utilisé comme réservoir pour les eaux usées épurées ; les opposants évoquent le gaspillage des deniers publics. Mais tous s’accordent sur la beauté de l’eau et sa vertu apaisante. Ivan Illich se rend sur place le temps d’une conférence : « Ce que je veux étudier, c’est l’historicité de la matière, le sens que l’imagination d’une époque donne à la toile sur laquelle elle peint ses imaginaires. »
La
symbolique de l’eau contient une puissance mythologique et son observation
déclenche d’innombrables rêveries. Ivan Illich emprunte à l’histoire des
villes, à celles des techniques, du corps et de la médecine, des religions, de
quoi démontrer que la canalisation de l’eau, sa décantation, son traitement
chimique ne suffisent pas à rendre la ville habitable. Habiter exige un rapport
direct à la matière et non pas la simple « consommation » d’un « bien » rare, «
géré » techniquement…
L’eau exprime la vie, sa valeur n’a pas de prix.
- Auteur : Ivan Illich
- Collection : Folio Essais
- Publication : 13 janvier 2022
- Format :108 x 178 mm
- EAN : 9782072971464
- Nombre de pages : 176