Malgré un contexte économique difficile, Hach-Lange a traversé l'année 2009 sans trop de dommages et a même réussi à accroitre ses parts de marché sur certains segments et zones géographiques. Malgré la persistance d'un contexte morose, l'année 2010 pourrait se traduire par un retour à des taux de croissance importants grâce à l'arrivée sur le marché de produits innovants, en phase avec les attentes exprimées par les exploitants.
Une croissance des entrées en commande de 1% malgré une baisse de 5% du marché industrie en partie compensée par une progression sur le marché municipal. Tels sont, dans les grandes lignes, les résultats enregistrés par Hach-Lange en France pour l'année 2009. Une performance jugée plutôt satisfaisante compte tenu du texte macro-économique et des résultats enregistrés par les autres opérateurs du secteur, surtout sur le marché Industrie.
Pour Sylvie Denuzière, Directeur Général d'Hach-Lange France, « ces chiffres démontrent clairement que malgré la crise, le marché de l'analyse de l'eau reste globalement en croissance». Ces résultats traduisent toutefois d'importantes disparités selon les marchés et les zones géographiques. En France, la baisse du marché industrie, a pu être compensée par la bonne santé du secteur municipal. L?intégration de Hach Ultra Analytics, destinée à exploiter les synergies d'équipes pour développer les ventes, n?a pas encore totalement porté ses fruits, même si la division s'en sort bien par rapport à la concurrence.
En cause, le contexte économique très tendu sur le marché industrie, notamment dans le secteur de l'énergie. « Ces derniers mois nous ont toutefois permis d'acquérir une bonne connaissance de ce marché et de réaliser un gros travail de fond en mettant notamment en place des synergies industrielles qui commencent à porter leurs fruits » estime Sylvie Denuzière.
La zone EMEA (Europe, Middle East, Afrique du nord), couverte par une vingtaine de filiales pilotées par le siège européen situé à Düsseldorf (Allemagne), reflète également d'importantes disparités mais reste globalement en croissance, tirée par les pays de l'Europe de l'est en forte progression.
Pour Sylvie Denuzière, « Les bons résultats enregistrés en Europe sont dus au dynamisme du marché toujours porté par les exigences de la directive cadre sur l'eau, par un contexte normatif en constante évolution et par une bonne adéquation des produits Hach-Lange par rapport aux attentes du marché, notamment sur le municipal en traitement des eaux usées ».
Forts de ces résultats, Hach-Lange s'est fixé pour 2010 d'ambitieux objectifs tant sur le marché municipal que sur le marché industrie. Pour les atteindre, l'entreprise compte sur le développement de nouveaux produits en phase avec les attentes exprimées par les exploitants.
Des nouveaux produits en phase avec les attentes des exploitants
Qualité, service, adéquation des produits par rapport aux attentes des clients, rien n?a été négligé pour accroitre la satisfaction clients et améliorer les performances de l'entreprise en termes d'efficacité et de rentabilité. « Nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux en termes d'amélioration de la qualité de nos offres, de nos services et de la qualité de notre écoute client » explique Isabelle Hanniet, responsable Qualité chez Hach Lange. Première étape, la remise à plat du système qualité de l'entreprise rendue nécessaire par l'intégration de Hach Ultra qui a abouti au renouvellement de sa certification selon la norme ISO 9001, version 2008 en septembre 2009.
Seconde étape, le renforcement du service après-vente qui a fait l'objet d'une attention toute particulière. « C?est un maillon clé de la relation client, souligne David Guignier, directeur du SAV, sans service de qualité, pas de satisfaction client et donc pas de fidélisation ». En 2009, le SAV d'Hach Lange a reçu 11.000 appels et les 36 personnes qui le composent, essentiellement des techniciens itinérants pour favoriser la présence sur le terrain, ont passé près de 25.000 heures pour mettre en service, maintenir, étalonner plus de 6.000 chaines de mesures.
Troisième étape, le développement de produits précis, faciles à utiliser, qui consomment le moins de réactif possible et qui sont recyclables. « Toutes les études menées sur les attentes de nos clients convergent vers le développement de solutions qui consomment toujours moins de produits chimiques et qui assurent une protection parfaite de l'utilisateur » souligne Frédéric Soumet, directeur de l'activité laboratoire chez Hach-Lange France.
Le recyclage correspond également à une attente forte des clients dans la mesure où il se conjugue avec leur propre démarche qualité. Dans ce domaine, Hach-Lange dispose d'une bonne longueur d'avance : l'entreprise développe depuis 10 ans déjà un système de recyclage de ces tests en cuve dans son centre de retraitement accrédité de Düsseldorf. « Nous sommes la seule société européenne à fabriquer les appareils, les réactifs et à en assurer intégralement le recyclage et la valorisation avec une traçabilité totale » souligne Marc Viandon, directeur commercial chez Hach-Lange France. Environ 1 million de boites de réactifs, soit 65 à 68 % du volume des boites commercialisées, sont recyclées chaque année.
Une démarche qui s'ajoute à l'important travail effectué sur le conditionnement des produits. « Nous proposons sur le marché le conditionnement le plus optimisé par rapport au nombre de tests réalisables par boite » précise Marc Viandon.
« Cette attention portée aux tests en cuve concerne aussi nos autres instruments dont les appareils de process en ligne qui consomment très peu de réactif par rapport à ce que l'on trouve sur le marché, souligne Christian Collet, directeur des activités industrielles chez Hach-Lange. Nous consentons de gros efforts en R&D pour réduire les volumes d'échantillon et de réactif nécessaire pour effectuer une analyse». Ces efforts portent leurs fruits.
Fin novembre 2009, Hach-Lange a été récompensée parmi 400 sociétés sélectionnées pour son approche écologique en matière de fabrication de tests en cuve qui utilisent 16 fois moins de produits chimiques que la norme DIN ainsi que pour son approche en matière de recyclage.
Outre ses efforts de recherche et développement destinés à élaborer des solutions conformes aux attentes de ses clients, Hach-Lange compte également sur ses nouveaux produits pour doper son exercice 2010. Qu'ils soient destinés au laboratoire ou mis en ?uvre sur le terrain, tous permettent d'optimiser les procédés en réalisant d'importantes économies.
Optimiser les procédés en réalisant d'importantes économies
Pour répondre aux évolutions du marché et notamment au regroupement progressif des laboratoires au sein de structures de plus en plus importantes, Hach-Lange avait présenté dès 2008 un premier automate permettant d'automatiser la manipulation des tests en cuve. « Cet appareil, mono-paramètre, a été conçu pour répondre à la forte demande que nous avons enregistré en DCO ISO » explique Philippe Pons, Responsable produit chez Hach-Lange. Face au succès rencontré par cet appareil et à la demande croissante des laboratoires en matière d'automatisation, Hach-Lange récidive et lance en 2010 un nouvel automate multiparamètres capable de gérer intégralement l'échantillon, c'est-à-dire d'effectuer l'ensemble des opérations réalisées manuellement par le client.
L?AP 3800, c'est son nom, est par exemple en mesure d'assurer l'analyse des eaux usées de bout en bout, y compris la préparation des échantillons et les paramètres relatifs à la minéralisation. Sur la version de base, les tests en cuve Lange sont pré-programmés pour la DCO, le phosphore total, l'azote total, l'ammonium, les nitrates et les nitrites. L?appareil est à même d'utiliser des méthodes préprogrammées.
Mais très ouvert, il peut aussi être paramétré. Pour Philippe Pons, « L?AP 3800 est l'outil le plus abouti en terme d'automatisation et le seul sur le marché à pouvoir répondre à toutes les exigences des laboratoires. C?est une solution d'automatisation peu coûteuse qui leur permet d'augmenter leur productivité en lissant leur volume d'activités tout en limitant les risques d'erreur, en améliorant la qualité analytique du résultat et la répétabilité de la mesure ». Son prix, situé entre 40.000 et 50.000 ?, permet d'envisager un retour sur investissement en 3 à 4 ans, selon les activités.
Côté industrie, on signalera au titre des nouveautés le capteur optique Orbisphère M1100, qui, associé au transmetteur Orbisphere 410, révolutionne les méthodes de surveillance de l'oxygène dans les boissons et l'eau désaérée en offrant de nombreux avantages en terme d'exploitation et d'économies. Parmi ses points forts, une précision de la mesure de l'oxygène en ppb (parties par milliard) pour un contrôle efficace des procédés et des coûts de possession minimaux : grâce à la technologie de mesure optique, la membrane et l'électrolyte disparaissent.
Toujours dans le but d'optimiser et de permettre aux exploitants de réaliser d'importantes économies Hach-Lange a également développé un nouvel outil baptisé WTOS (Water Treatment Optimisation Solutions). Dédié à l'optimisation des process, WTOS combine trois composants : des instruments Hach-Lange, un outil de diagnostic pour la validation des signaux et des modules de régulation en temps réel pour l'élimination des phosphates et de l'azote ainsi que la gestion des boues. WTOS prends la forme d'un petit automate placé près du système qui va réguler le process.
Il réagit immédiatement aux variations de la composition de l'effluent, puis calcule et définit en permanence les points de consigne du process pour une régulation optimisée de l'installation. Parmi les premières applications disponibles, la mesure des orthophosphates pour la régulation de l'injection de chlorure ferrique en station d'épuration. «Actuellement, l'abattage des orthophosphates en station d'épuration se fait soit de façon continue, soit assistée par une horloge. WTOS associe un analyseur d'orthophosphates avec un système de régulation dont l'objectif est de réguler l'injection de chlorure ferrique en fonction de l'objectif de l'exploitant en termes de rejet ».
Résultat, le rendement de l'exploitation s'en trouve amélioré et les consommations de réactif diminuées. « Les tests réalisés mettent en évidence une économie voisine de 20 à 30% de réactif » souligne Ronald Hoffmann, directeur des Ventes Municipal. L?avantage de WTOS est évident dès lors que la station d'épuration consomme au moins 350 tonnes de chlorure ferrique par an ce qui correspond à une capacité de 80.000 à 100.000 EH ».
Trois autres applications WTOS devraient suivre rapidement : une application dédiée au traitement biologique de l'azote associant les capteurs ammonium et oxygène dissous, un système de régulation pour la dénitrification qui permettra par l'intermédiaire de la mesure de nitrates de réguler l'injection de méthanol, un réactif coûteux, et une application dédiée aux boues qui permettra de réguler l'injection des polymères.
Pour Sylvie Denuzière, « tous les essais actuellement menés en France et en Europe sont extrêmement encourageants en terme d'optimisation des procédés comme en terme d'économies réalisées par l'exploitant, ce qui devrait contribuer à faire de WTOS un axe de développement important pour Hach-Lange ».