Inaugurée le 6 décembre dernier, la Cité lyonnaise de l'environnement et de l'analyse (CLEA) est un centre de recherche à dimension européenne en gestion de l'eau et en sciences analytiques, dans le domaine de la santé et de l'environnement dont la vocation est de rassembler les chercheurs et favoriser les interactions. Ils rassemble aujourd'hui deux entités : l'Institut des sciences analytiques (ISA, CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1/ ENS de Lyon) et le centre de Lyon-Villeurbanne d'Irstea.
L?ISA regroupe l'ensemble des forces en chimie analytique de la région lyonnaise. Rassemblant 250 personnes, ce pôle de recherche académique est le plus important en matière de chimie analytique au niveau européen. Les chercheurs en sciences analytiques apportent une contribution déterminante aux nombreux défis scientifiques relevant des sciences de la vie, de la santé, de l'environnement' Pour chacun de ces domaines, l'innovation en chimie analytique joue un rôle primordial.
Les chercheurs du centre de Lyon-Villeurbanne d'Irstea travaillent quant à eux au quotidien pour mieux gérer les ressources en eau, diminuer la vulnérabilité aux risques d'inondation et de sécheresses, mieux comprendre les impacts des rejets de polluants et de toxiques sur les écosystèmes aquatiques et trouver des solutions pour réduire ces impacts.
CLEA offre aux chercheurs et ingénieurs de l'ISA et du centre de Lyon-Villeurbanne d'Irstea la possibilité de travailler ensemble, d'échanger des informations scientifiques et techniques et de mutualiser leurs compétences. En tout, près de 500 personnes bénéficieront désormais d'une infrastructure de 21 800 m² et d'un ensemble de plateformes expérimentales de rayonnement international : un ensemble de spectromètres RMN unique au monde, un hall hydraulique de deux canaux vitrés de 18 mètres de long, une plateforme de recherche sur le traitement des eaux résiduelles urbaines ou encore des techniques analytiques de séparation en santé, matériaux et environnement.
Ce regroupement en un même site facilite également le développement d'innovations et le transfert des connaissances et technologies vers les acteurs socio-économiques. Plusieurs projets donnent lieu à des brevets ou des transferts : micro-capteurs et outils de biosurveillance des milieux aquatiques ou encore biomarqueurs dans le secteur de la santé, capteurs pour l'agro-alimentaire, l'analyse en ligne ou la sécurité des procédés industriels.
Ce projet, dont le coût total s'élève à 66,6 M?, a pu voir le jour grâce au soutien de l'Etat (29,5 M?) , de la Région Rhône-Alpes (36 M?) et du Grand Lyon (mise à disposition du terrain).