Pour tenter de comprendre les inondations/submersions estuariennes, le GIP Seine-Aval a concentré ses recherches autour des 25 inondations les plus importantes du XXe siècle. Ses résultats publiés le 21 février mettent l’accent sur le fait que les inondations/submersions seront à la fois plus fréquentes et plus intenses. Ils permettent d’étudier de nouvelles pistes de gestion.
Depuis 2010, les membres du GIP Seine-Aval se sont emparés de la problématique des inondations en estuaire de Seine (de Poses à la mer). Ils ont contribué à la réalisation de plusieurs études qui s’articulent autour de deux axes principaux : 1) l’analyse des évènements observés par le passé et 2) la modélisation numérique des phénomènes d’inondation. Ces études fédèrent les acteurs en charge de la gestion du risque inondation. Les connaissances acquises dans ce cadre sont partagées et font consensus ; elles permettent, entre autres, à l’ensemble des acteurs de travailler avec des hypothèses homogènes.
En estuaire, en lien avec l’influence de la marée jusqu’au barrage de Poses, les débordements de la Seine résultent des interactions entre les apports fluviaux et les conditions météo-marines. Globalement les inondations/submersions sont donc induites par la concomitance de débits élevés de la Seine et de ses affluents et de conditions marines intenses. Les conditions marines sont définies comme la somme de la marée astronomique et des surcotes à la côte du niveau marin (générées par les conditions météorologiques, vents et pression atmosphérique, à l’échelle du sys-tème Atlantique/Manche/Mer du Nord).
Selon la prépondérance de l’un ou l’autre de ces forçages, les submersions affectent différents secteurs de l’estuaire :
• Lorsque les débits sont importants, une montée progressive et durable des niveaux d’eau est observée à l’amont : il s’agit des évènements de type fluviaux.
• Lorsque les conditions marines sont intenses, l’aval est exposé : nous parlons d’évènements de type marins. Ils touchent de manière plus courte et soudaine la partie aval de l’estuaire.
• Lorsque les conditions marines et les débits sont intenses : il s’agit des évènements fluvio-maritimes, ces événements affectent majoritairement le secteur entre Rives-en-Seine et Rouen.
Les conditions de vents
et pressions à l’échelle de l’estuaire peuvent également jouer un rôle important
: les vents d’Ouest en freinant les écoulements de la Seine vers la baie ont
tendance à faire “gonfler” l’estuaire alors que les dépressions ont tendance à
élever le niveau du plan d’eau.
Télécharger
les résultats de l’étude https://drive.google.com/file/d/1IgN3ZRI5Et9UKYntn6D3puQ1NVJMnT1k/view