L’agence (AERMC) a sélectionné 21 projets à faible impact sur la ressource en eau, pour un montant total d’aides de 1,3 million d’euros.
Dans un contexte de tension sur l’eau, l’AERMC a en effet lancé en 2023 un appel à manifestation d’intérêt pour l’émergence de filières agricoles à bas niveau d’intrants. Qu’ils soient portés par des collectivités, des agriculteurs ou des associations, le point commun des projets finalement sélectionnés est de limiter le recours à l’irrigation comme aux produits phytosanitaires. Ils contribueront ainsi à préserver la ressource en eau en termes quantitatifs (moins de prélèvements) et qualitatifs (moins de pollution).
Tous les territoires de l’agence sont concernés : Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. A titre d’exemple, parmi les projets retenus, on peut noter :
- l’étude de faisabilité d’une culture de pistachier dans les Pyrénées-Orientales, où la viticulture comme les cultures traditionnelles sont en grande difficulté à cause de la sécheresse. Ce projet de l'association Avenir Productions Agricoles Résilientes Méditerranéennes (APARM) reçoit près de 53 000 euros ;
- une étude de faisabilité de développement de filières à bas niveau d’intrants, comme la grenade, menée par Perpignan Méditerranée Métropole Communauté Urbaine. L’idée ici est de protéger des captages d’eau potable, en particulier dans la vallée de l'Agly et Pollestres. L’AERMC apporte une aide de 35 000 euros ;
- le développement d’une filière de légumes secs comme les lentilles ou le pois chiche, plantes résistantes au stress hydrique et nécessitant peu de d’intrants (pesticides et nitrates), dans des zones des Alpes-de-Haute-Provence à fort enjeu pour l’eau (vallée de la Durance, Plateau de Valensole). Mené par la coopérative DuranSia (Peyruis), le projet reçoit une aide de 115 000 euros ;
- une étude pour le développement de cultures à bas niveau d’intrants sur l’aire d’alimentation du captage de Villevieux, dans le Jura. L’Espace communautaire Lons Agglomération (ECLA) veut assurer des débouchés pour 400 hectares de chanvre, de graines bio (tournesol, colza, cameline…) ou de fourrages bio (luzerne et prairies de mélange) dans cette zone. Le projet reçoit 28 000 euros ;
- le développement d’une filière locale d’agro-combustibles en Isère, en implantant des cultures de miscanthus et switchgrass (plantes ne demandant pas d’intrants et résistant à la sécheresse) sur des aires d’alimentation de captages autour de Grenay. Porté par l’Association de Recherche de Développement de l'Agro-combustible (ARDAC), le projet reçoit 83 300 euros de l’AERMC et est également soutenu par de 4 communautés de communes (Portes de l’Isère, Collines Isère Nord, Balcons du Dauphiné et Est-Lyonnais), Suez, Oxyane et le GEDA (groupe de développement agricole) de l'Ozon.