Philippe Martin, député du Gers s'est vu confier par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault une mission sur la gestion quantitative de l'eau. Objectif : Mettre en place une gestion quantitative de l'eau qui réponde aux besoins des agriculteurs et à la nécessité de préserver l'environnement.
Comment concilier des besoins contradictoires dans un contexte de rareté accrue sans mécontenter ni le lobby agricole, ni les défenseurs de l'environnement ?
C?est la mission pour le moins délicate dont a été chargé le député du Gers, Philippe Martin.
On le sait, l'eau est indispensable aussi bien à l'agriculture qu'à l'industrie, à la satisfaction des besoins domestiques ainsi qu'au bon fonctionnement des milieux aquatiques.
Les tensions qui pèsent sur la ressource, les conflits d'usage, les sécheresses à répétition, la nécessité toujours réaffirmée mais rarement mise en ?uvre de revenir à un équilibre entre prélèvements et ressources disponibles conduisent les pouvoirs publics à engager une nouvelle réflexion sur des pratiques plus économes et plus respectueuses de l'environnement.
Dans le cadre de l'adaptation au changement climatique, optimiser l'usage de l'eau, sécuriser l'approvisionnement tout en conciliant les autres usages économiques et les besoins des milieux est un impératif majeur aussi bien pour l'agriculture que pour la société toute entière.
Certes, la recherche de cet équilibre doit se faire dans la concertation avec l'ensemble des acteurs concernés (associations environnementales, agriculteurs, collectivités territoriales, représentants de l'État...). La démarche passe donc nécessairement par un diagnostic partagé avec les différents acteurs.
Mais le diagnostic comme les remèdes sont connus et depuis longtemps. Ils passent, notamment, par une modification radicale des pratiques, en particulier sur la légitimité de certaines filières irriguées et sur l'efficacité réelle des systèmes mis en ?uvre.
Cette mission doit permettre de faire des propositions concrètes pour assurer une gestion quantitative de l'eau qui réponde tout à la fois aux attentes des agriculteurs et à la nécessité de préserver l'environnement. Mais cherchera-t-elle à maintenir le statu quo en s'attachant à concilier des logiques contradictoires ou osera-t-elle prendre le problème à bras le corps en prenant le risque d'imposer aux uns comme aux autres la nouvelle donne qui s'impose ? On aimerait pouvoir être optimiste?