Les différents évènements de ces deux dernières années doivent fait prendre conscience aux pouvoirs publics de l’importance d’un secteur de l’eau fort pour sécuriser les infrastructures d’eau potable, d’assainissement, de gestion des eaux pluviales et construire un modèle économique performant et compétitif.
« Il nous faut sans délai écrire la trajectoire d’adaptation des infrastructures de l’eau aux conséquences tendancielles du changement climatique en tenant compte de leur vétusté et des évolutions spécifiques de chaque territoire », alerte Jean-Luc Ventura, lors de sa réélection à la présidence de l'Union nationale des Industries et entreprises de l'Eau ( UIE).
Trois leviers d'action
Si la France est très en retard par rapport à l’Espagne et l’Italie concernant la réutilisation des eaux ou concernant la production de biogaz à partir de boues de station d’épuration, c’est parce qu’il n’y a pas eu de volonté politique, poursuit Jean-Luc Ventura, qui recense trois leviers d’actions pour mettre en oeuvre une stratégie ambitieuse pour les infrastructures d’eau en France : des objectifs clairs, des moyens financiers et une réglementation adaptée.
Après deux années de pandémie, et alors que la situation devient critique pour les entreprises du secteur qui font face à l’augmentation du coût des matières premières, avec une hausse des coûts du transport et de l’énergie, et une baisse de la commande publique, la fédération martèle qu’il est urgent de renforcer les capacités de production pour offrir les meilleures solutions permettant de préserver l’industrie et d’atteindre les objectifs fixés par les Accords de Paris à l’horizon 2050. « Le secteur de l’eau veut contribuer à la production d’énergie renouvelable pour baisser notre dépendance à d’autres pays hors Europe et à la résilience de nos territoires ».