La Convention internationale de 2004 pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires (Convention BWM) entrera en vigueur le 8 septembre 2017. C’est l'adhésion de la Finlande qui a déclenché l'entrée en vigueur de cette mesure phare visant à empêcher la prolifération des espèces aquatiques envahissantes dans les eaux de ballast des navires.
Les eaux de ballast sont périodiquement pompées à
bord des navires afin d'assurer leur stabilité et l'intégrité de leurs
structures. Ces eaux contiennent plusieurs milliers de microorganismes,
d'algues et d'animaux aquatiques qui sont ensuite transportés sur les océans du
monde avant d'être relâchés dans un écosystème qui n'est pas le
leur.
Ces eaux de ballast non traitées sont susceptibles
d'introduire de nouvelles espèces aquatiques envahissantes sur le lieu de
destination du navire. D’autant que le développement du commerce maritime et
l'accroissement du volume du trafic au cours des dernières décennies a augmenté
la probabilité que des espèces envahissantes soient rejetées. Plusieurs
centaines d'invasions se sont déjà produites, avec parfois des conséquences graves
pour les écosystèmes locaux.
En vertu de la Convention sur la gestion des eaux
de ballast, les navires effectuant des voyages internationaux seront donc
désormais tenus de gérer leurs eaux de ballast et sédiments en respectant
certaines normes, conformément à un plan de gestion des eaux de ballast propre
aux navires.
De même, la présence à bord d'un registre des eaux
de ballast et d'un Certificat international de gestion des eaux de ballast
(IBWM) sera obligatoire pour tous les navires. La norme de qualité des eaux de
ballast sera quant à elle introduite de façon progressive sur une période
donnée. La plupart des navires seront tenus d'installer à leur bord un système
destiné à traiter les eaux de ballast et à éliminer les microorganismes.
Plus de 60 systèmes ayant fait l'objet d'une
approbation par type sont d'ores et déjà disponibles. Car les systèmes de traitement
des eaux de ballast présents à bord des navires doivent impérativement être
approuvés par les autorités nationales, conformément à la procédure élaborée
par l'Organisation maritime internationale (OMI). Ces systèmes doivent être testés
sur une installation terrestre et à bord des navires afin de prouver qu'ils
respectent les normes de fonctionnement définies dans le traité. Il s'agit, le
plus souvent, de systèmes reposant sur des filtres, des rayons ultra-violets ou
sur le principe de l'électrochloration. Les procédés utilisant des substances
actives doivent impérativement être soumis à une procédure d'approbation
extrêmement rigoureuse et vérifiés par l'OMI. Cette procédure, composée de deux
étapes, a pour objectif de s'assurer que le système de gestion des eaux de
ballast ne représente pas un risque excessif pour la sécurité du navire, la
santé de l'homme ou le milieu aquatique.
En savoir
plus : http://www.imo.org/fr