La dépense de gestion des eaux usées est le deuxième poste de la dépense de protection de l'environnement. Elle recule pour la première fois depuis 20 ans, de 1,6 % en 2009, s'établissant à 13,3 milliards d'euros. Ceci s'expliquerait par la réduction des volumes d'eau consommés observée depuis quelques années et la baisse de production d'activités génératrices d'eaux usées induite par le ralentissement économique.
La dépense de protection de l'environnement mesure l'effort financier des ménages, des entreprises et des administrations pour prévenir, réduire ou supprimer les atteintes portées à l'environnement. Elle a atteint 44,9 milliards d'euros en 2009, en hausse de 1,2 % par rapport à 2008 selon le Service de l'observation et des statistiques du MEDDTL.
Les dépenses de gestion des eaux usées et des déchets en constituent la part la plus importante (60,7 %). Depuis le début des années 2000, la part de ces deux domaines s'est cependant réduite au profit des dépenses de recherche et développement(+ 10,3 % en 2009) ou encore de la protection de l'air (+ 15,3 %). Les hausses importantes des dépenses dans ces domaines ont porté celle de la dépense totale. Et si la dépense de gestion des déchets reste stable en 2009, celle de gestion des eaux usées diminue de 1,6 %.
La dépense de gestion des eaux usées comprend trois composantes : l'assainissement collectif, c'est-à-dire la gestion des eaux usées provenant des ménages ou des entreprises par les collectivités locales (85% de la dépense), l'épuration industrielle qui concerne la gestion des eaux usées industrielles par les entreprises traitant elles-mêmes leurs effluents (10 % de la dépense) et l'assainissement autonome pour les ménages non raccordés aux réseaux d'assainissement collectif (5%).
Quelles sont les causes de cette baisse ? Elle s'expliquerait pour partie par la réduction des volumes d'eau consommés observée depuis quelques années et la baisse de production d'activités génératrices d'eaux usées induite par le ralentissement économique. La préférence au raccordement collectif des collectivités locales expliquerait quant à elle la chute continue de l'assainissement autonome.
Les activités de mobilisation de la ressource en eau (prélèvement et de distribution d'eau) qui ont atteint 8,7 milliards d'euros en 2009 sont restées reste stables. Par contre, après quatre années de forte croissance (+ 21 % par an en moyenne), la dépense de dépollution des sols et des milieux aquatiques a baissé de 4% à 780 millions d'euros. Ces activités, qui englobent essentiellement la dépollution des sols et des nappes. subissent les effets de la récession économique et du désengagement de l'État. Pour la première fois depuis 2004, les montants consacrés à la dépollution des sols et des nappes sont plus importants que ceux dédiés à la prévention.
Renseignements complémentaires : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr