La création du réseau International des centres de formation aux métiers de l'eau va permettre de créer ou renforcer les capacités locales de formation. Objectif : améliorer le fonctionnement d'ouvrages mal exploités faute de formation suffisante.
Dans de nombreux pays en développement, les ouvrages de traitement ou de gestion de l'eau dans les secteurs de l'eau potable, de l'assainissement ou de l'irrigation, ne fonctionnent pas correctement. Parfois parce qu'ils sont mal conçus ou inadaptés aux réalités locales, mais plus souvent parce qu'ils sont mal exploités faute de formation suffisante. Conséquence : les dysfonctionnements se multiplient et le service se dégrade rapidement quand il ne s'interrompt pas complètement.
Pour assurer la pérennité de ces infrastructures et garantir des services de qualité, les compétences en gestion, exploitation et maintenance, tant des cadres, que des chefs d'équipes ou des employés travaillant dans le secteur de l'eau, doivent être développées.
Mais pour cela, il faudrait former chaque année dans le monde des dizaines de milliers d'opérateurs, de techniciens et de gestionnaires capables de faire fonctionner les services d'irrigation, de distribution d'eau potable ou d'assainissement !
Et pour efficace, c'est sur place, dans chaque pays, qu'il faut créer ou renforcer les capacités locales de formation professionnelle. De cette manière, les formations seront adaptées à la diversité des situations, dispensées dans la langue des agents et à un prix de revient compatible avec l'économie locale.
Les enquêtes que l'Office International de l'Eau (OIEau) a pu conduire en 2007 et 2008 ont permis de mieux cerner ces besoins et ont amené l'organisme à proposer la création d'un réseau de coopération entre centres de formation spécialisés du secteur de l'eau. Avec le soutien du ministère des affaires étrangères et de l'Agence Française de développement, un nouveau Réseau International des Centres de Formation aux Métiers de l'Eau ? RICFME ? a été créé.
L?assemblée constitutive s'est tenue à Paris, les 19 et 20 novembre dernier, en présence de douze pays (Algérie, Benin, Burkina Faso, Kenya, Laos, Mali, Maroc, Pologne, Togo, Tunisie, Ouzbékistan, Vietnam), fondateurs du Réseau avec la France, ainsi qu'avec le Liban et le Mexique qui n?ont pu être représentés. Les délégués ont approuvé à l'unanimité la Charte constitutive du Réseau et se sont donnés pour objectif de renforcer la prise de conscience de l'importance de la formation aux métiers de l'eau dans les stratégies et programmes de développement, de favoriser sa prise en compte par les institutions nationales, régionales et internationales et de soutenir la création de nouveaux centres de formation dans le monde.
Le Maroc (ONEP) présidera le RICFME et accueillera la prochaine assemblée générale prévue en 2009. L?Office International de l'Eau assurera de son côté le secrétariat.
Pour en savoir plus : http://www.ricfme.org