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La piste d’une agence de l’eau dédiée à la Corse de nouveau évoquée

04 octobre 2024 Paru dans le N°475 ( mots)
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L’idée a été mise en avant à l’occasion de la dernière réunion annuelle du Comité de bassin de Corse, fin septembre 2024, pendant laquelle a largement été évoqué le programme d’intervention 2025-2030 de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse.

Lors de cette réunion annuelle, le président de l’Office d’Équipement Hydraulique de Corse, également conseiller exécutif en charge de la politique de l’eau, Gilles Giovannangeli, a soutenu une nouvelle fois la demande de création d'une agence de l'eau spécifique au bassin corse.

« Lorsque l’Agence de l’eau prélève 15 millions d’euros par an elle ne reverse cette somme au bénéfice des territoires de Corse. Nous nous considérons que le compte n’y est pas », a notamment estimé Gilles Giovannangeli, déplorant que « le système tel qu’il est organisé autour d’une Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse avec un programme régional et des redevances globalisées sur l’ensemble de ce bassin ne nous permet pas d’avoir des informations spécifiques par rapport aux redevances levées uniquement sur le bassin de Corse ».

« L’île ne peut pas être traitée comme un autre bassin. La question pour nous est de peser sur les choix stratégiques, peser sur les programmes et les critères d’intervention, qui vont nous permettre de consacrer la réponse aux besoins de la Corse qui ne sont pas ceux du bassin Rhône Méditerranée pouvoir aussi choisir les priorités qui sont établies par rapport à cette enveloppe », a-t-il également déclaré.

Selon Gilles Giovannangeli, le retard de l’île en matière d’infrastructures rendra peu à peu la problématique d’une agence de l’eau dédiée à la Corse incontournable : « Prendre en compte cette configuration c’est accepter que le temps pour se remettre à niveau sera fondamentalement plus long que ce qu’on peut voir dans d’autres bassins. Nous nous considérons que compte tenu de l’effort à produire, cela va prendre une ou plusieurs générations, et qu’il faut aussi intégrer cette perspective dans la vision de nos interventions futures ».