La valeur de l’eau. C’est le thème choisi cette année par les Nations Unies à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.
Le
rapport démontre que l’incapacité à reconnaître la valeur de l’eau est la cause
principale de son gaspillage et de son mauvais usage. Malgré la difficulté
à attribuer une valeur objective et incontestable à une ressource qui est au
fondement même de la vie, il parait nécessaire d’expliciter les différentes
dimensions de l’eau, pour éclairer les différents aspects de sa
« valeur ». Surtout dans un moment où cette ressource se raréfie,
dans un contexte de croissance démographique et de changement climatique,
souligne ainsi l’ONU.
Si l’eau est souvent négligée, gaspillée, c’est parce qu’on a trop tendance à ne raisonner qu’en termes de coût de revient, sans percevoir l’importance de ses dimensions sociale, environnementale et culturelle. En l’état actuel, les outils et les méthodologies pour déterminer la valeur de l’eau sont à la fois imparfaits et mal utilisés, pointent les experts. Et elle n’est pas une matière première, qui peut être traitée comme un produit de consommation et négociée sur les places boursières, avertissent les auteurs ! On sent monter une inquiétude…
L’enjeu n’est pas
seulement financier, selon le rapport. Il évoque la gouvernance locale et l’enjeu
de la connaissance. Il s’agit aussi de repenser la participation et
l’autonomisation des parties prenantes. Ce qui exige un effort de
sensibilisation et de pédagogie à conduire tant auprès des citoyens que des élus
locaux.
L’Union nationale des
Industries et entreprises de l’eau et de l’environnement (UIE) ne s’y est d’ailleurs
pas trompée. « Parce que ce qui est bon pour nos entreprises est bon
pour les maitres d’ouvrages, les infrastructures, qualitativement et
quantitativement, l’emploi, les territoires, nous voulons donc mettre en
évidence que la solution réside avant tout dans le dialogue, en alignant les
enjeux de toutes les parties prenantes », explique Jean-Luc Ventura, président de l’UIE dans les pages suivantes. L’UIE a justement consacré une série de podcast Idées Eau pour accompagner les nouveaux élus, dans
leurs prises de fonctions sur les compétences eau et assainissement. « Les
besoins en compétence sont aussi importants aujourd’hui aux deux bouts de la
chaine {……} ; Il apparaît de plus en plus, que les maitres d’ouvrage
expriment un manque de ressources pour porter les projets de la relance. C’est
l’une des causes premières des freins, selon une étude récente que nous avons
menée auprès des maitres d’ouvrage ».
Pallier le
manque d’information et fédérer les acteurs territoriaux autour de l’économie
circulaire de l’eau, c’est aussi l’objectif visé par la plateforme
collaborative HotspotReuse® lancée le 22 mars par Ecofilae, à l’occasion de la
journée mondiale de l’eau. « L’enjeu est de montrer que la REUSE est une
réalité fonctionnelle et viable en donnant à voir des réalisations et en
connectant les acteurs du secteur » précise Nicolas Condom, son président. « En prouvant
qu’un autre schéma d’utilisation de l’eau est possible, les utilisateurs
d’HotspotReuse® participent au changement des mentalités et oeuvrent ensemble à
la construction d’un monde soutenable et viable dont l’Economie Circulaire de
l’Eau est un pilier majeur ».