Le vendredi 24 novembre 2023, après un travail collectif de plusieurs mois associant entre autres le Comité de bassin et des représentants de l’Etat, un plan d’actions concret, structuré autour de 10 objectifs, a été adopté.
Il ne fallait plus tarder car les effets du changement climatique sont déjà quantifiables sur cette ressource. La demande évaporatoire a ainsi augmenté de 20% par rapport à période de référence (1960-1990) et la quantité d’eau disponible pour les eaux souterraines ou de surface a diminué de 15% (soit 2 milliards de m3/an). D’où une augmentation inévitable du stress hydrique dans tout le bassin. Cette évolution est particulièrement marquée dans sud du massif Vosgien, où les débits estivaux des cours d’eau sont en baisse de 30 à 40% (voire plus dans certains secteurs).
Face à cela, le plan adopté en novembre propose à la fois des mesures d’adaptation et d’atténuation, sans oublier la dimension transversale du problème. Il se décline en 10 objectifs concrets :
- Réduire la vulnérabilité des territoires aux risques d’inondation et de coulées d’eau boueuse
- Réduire la vulnérabilité des territoires aux sécheresses et la dépendance de la société à l’eau par la sobriété
- Renforcer la préservation et la reconquête de la qualité des ressources en eau
- Préserver et restaurer les écosystèmes et reconnaître les services rendus
- Développer une politique de l’eau qui contribue à l’atténuation
- Développer une politique énergétique compatible avec la préservation des ressources en eau
- Accroître les surfaces de sols vivants, réserves d’eau et de carbone
- Faire de l’eau un levier d’action pour la santé et une source de bien-être
- Développer une gestion de l’eau garante d’une transition juste
- Connaître et faire connaître : les enjeux du savoir
Il dresse également la trajectoire de sobriété à décliner à l’échelle de chaque sous-bassin versant afin d’atteindre un objectif global de réduction de 10% des prélèvements à l’horizon 2030 par rapport à ce qu’ils étaient en 2019. Tous les secteurs y contribueront : canaux de navigation, eau potable, industrie et énergie. L’agriculture, dont les besoins sont tributaires des conditions climatiques, devra quant à elle stabiliser ses prélèvements.