Dans un contexte de ressource en eau fortement sollicitée à l’échelle du Loiret, le département du Loiret lance avec le Cerema une étude pour cibler les secteurs de son territoire où la REUT serait appropriée et pour faciliter son développement.
Dans le Loiret, l’eau est une ressource souterraine et superficielle abondante, mais soumise à des assecs plus précoces et plus fréquents chaque année (100% du Loiret en Zone de Répartition des Eaux). Début juillet 2022, un tiers du territoire s’est retrouvé en situation de crise pour l’utilisation de l’eau.
En passant d’une gestion linéaire (collecte, traitement, rejet) à une gestion circulaire de l’eau, les eaux usées traitées deviennent une ressource potentielle pour des usages tels que l’irrigation, l’arrosage des espaces verts, le rechargement de nappes, l’alimentation des zones humides, ou le nettoyage urbain.
Dès lors, le département du Loiret, qui suit 154 stations d’épurations installées dans des communes rurales sur 214, souhaite s’appuyer sur une analyse prospective des enjeux du territoire à horizon 2070 (changement climatique, état des masses d’eau superficielles et souterraines…) pour cibler les zones et secteurs à privilégier, le type de REUT et les volumes/saisonnalité appropriés et établir une vision cartographique des stations de traitement des eaux usées pour lesquelles la REUT est envisageable ou non.
Cette étude d’une durée de neuf permettra aux collectivités et maîtres d’ouvrage de s’en saisir et développer des projets de réutilisation des eaux usées.
Parmi les effets attendus à
l’horizon 2070, figurent :
- + 1,1 à 2,2°C pour la température de l’eau de surface
- diminution du débit des cours d’eau de 10 à 40 % et
baisse de recharge des nappes souterraines de 25 à 30 % à l’échelle du bassin
Loire-Bretagne
- 37% des espèces de
flore en situation préoccupante situées en milieux aquatiques et humides.