Les relevés récents réalisés par les équipes du réseau OBEPINE (Observatoire EPIdémiologique daNs les Eaux usées), un consortium composé d’équipes de recherche et d’opérateurs publics et privés, montrent la présence de traces du SARS-CoV2 dans les eaux usées à un niveau faible et sur certains points de suivi localisés de Paris et la région parisienne.
La surveillance du SARS-CoV2 dans les eaux usées à Paris a été mise en place le 5 mars 2020. Le suivi des eaux usées, en complément d'autres indicateurs, permet en effet d’évaluer aussi précocement que possible l’entrée et le niveau de circulation du virus dans les populations Il s’agit, pour les autorités sanitaires, d’un indicateur complémentaire aux suivis des données épidémiologiques qui contribue, parmi d’autres indicateurs, à anticiper et évaluer l’évolution de l’épidémie. C’est un indicateur qui s'avère facile à mettre en place, éthiquement acceptable, avec un investissement financièrement soutenable.
Des
données qui ne permettent pas à ce stade de tirer de conclusions strictes
Alors
que le virus n’était plus détectable depuis la mi-mai dans plusieurs stations
d’épuration d’Ile de France, les derniers prélèvements présentent des
signaux positifs – quoique très faibles - de présence du génome de SARS-CoV-2
dans certains points de suivi localisés. Cette très légère augmentation des
traces de SARS-CoV-2 dans les eaux usées ne permet cependant pas à ce
stade de tirer des conclusions sur le nombre de personnes infectées mais est un
indicateur sur la circulation du virus dans la région parisienne.
Ces
résultats ne sont pas exploitables sans une mise en contexte, une confrontation
aux données épidémiologiques conduites sur les populations et une analyse plus
globale des résultats et notamment de leur dynamique temporelle. Des travaux de
recherche sont en cours dans le cadre du projet OBEPINE en relation avec les
autorités de santé pour améliorer cette relation entre résultats des analyses
et quantification de la circulation du virus.