Le SIAAP a franchi une étape importante dans la refonte du site Seine aval (78) en lançant la conception et la réalisation de l'ensemble des filières de traitement biologique de l'usine. OTV, filiale de Veolia Eau Solutions & Technologies, a été choisie pour piloter le groupement d'entreprises chargé de la réalisation des travaux.
La filière biologique de l'usine Seine aval, deuxième plus grande station du monde derrière celle de Chicago et plus grande station d'épuration d'Europe va faire peau neuve.
L?enjeu de cette opération est la reconstruction d'une nouvelle filière de traitement biologique plus performante. Elle s'inscrit dans le programme de refonte complète du site lancé par le SIAAP. Le principal défi réside dans la métamorphose du c'ur du process de l'usine : concevoir un traitement des eaux plus poussé, notamment sur l'azote, pour contribuer activement au bon état écologique de la Seine.
Le contrat attribué au groupement d'entreprises composé d'OTV, Degrémont, Eiffage TP, GTM TP, SOBEA, avec la contribution des architectes Luc Weizmann et Dominique Lelli est évalué à 776,7 millions d'euros.
La solution proposée par OTV et les partenaires du groupement Biosav allie l'extension des ouvrages de biofiltration existants (procédé Biostyr®) avec la construction d'une nouvelle filière de traitement membranaire. Afin d'assurer le traitement de 67 % des volumes entrants, les unités de nitrification et dénitrification existantes seront renforcées. Au total ce sont plus de 150 biofiltres qui permettront l'élimination des pollutions dissoutes.
Cette technologie permet une grande souplesse de fonctionnement et ainsi une adaptation par rapport aux variations de débits en entrée d'usine (variations journalières, temps de pluie?). Pour la dépollution des 33 % des volumes restants, le SIAAP a choisi la technologie de l'ultra?ltration : 462 000 m² de membranes, qui agissent comme une barrière physique et permettent d'obtenir une eau d'une qualité conforme aux exigences environnementales les plus strictes
La compacité des nouveaux ouvrages permettra au SIAAP de démanteler, dans un deuxième temps, les anciens bassins de traitement biologique à ciel ouvert et de valoriser ainsi progressivement 17 hectares de terrains en bord de Seine.
La mise en route des nouvelles installations est prévue pour la fin 2017.