Le CD2E organise le 1er octobre prochain au Pavillon de l’eau à Paris, les Assises Nationales de la valorisation des sédiments. L’objectif de cette journée est de réunir les acteurs concernés par la question des sédiments de dragage. Les enjeux sont énormes et imposent de passer de manière urgente du stade de l’expérimentation à l’industrialisation. Dans un contexte d’évolution réglementaire, il s’agit notamment de préserver les 8.500 km de voies d’eaux navigables et des ports maritimes et fluviaux présents en France.
Chaque année, le transport fluvial représente 51,7
millions de tonnes transportées. C’est un enjeu économique et écologique majeur.
Pour mémoire, 10 millions de tonnes transportées par voie d’eau permettent une
économie carbone de 500.000 camions.
Mais l’accumulation des sédiments au fond des voies
d’eau met en péril la circulation des bateaux. Chaque année, 6 millions de m3
de sédiments sont extraits des eaux françaises. C’est loin d’être suffisant.
VNF, principal gestionnaire des voies d’eau dans
l’hexagone, estime les besoins en dragage à 3,6 millions de m3 sur 5 ans pour
les seuls départements du Nord et du Pas-de-Calais ! Or aujourd’hui en France,
la gestion à terre de nos sédiments coûte cher (80 €/m3 stocké), nous rendant
peu compétitifs.
Par ailleurs les capacités de stockage sont
limitées.
A cela s’ajoute une nouvelle réglementation qui
interdira à partir de 2025 le rejet en mer des boues de dragage dont les
teneurs en polluants dépassent les seuils autorisés. Aujourd’hui, 90% des
sédiments marins sont rejetés en mer, ce qui n’est pas sans conséquences sur
les écosystèmes. Ces sédiments représenteront donc des volumes considérables
qui devront désormais être gérés à terre.
Renforcer des berges de voies d’eau, stabiliser des
digues portuaires, créer des chaussées réservoirs, ou encore reconstituer des
sols dégradés, les exemples d’utilisation des sédiments ne manquent pas et sont
déjà mis en œuvre. Il s’agit aujourd'hui de développer des filières
opérationnelles de valorisation des sédiments, d'accélérer et de passer au
stade de l’industrialisation.
Pour échanger sur ce sujet, rendez-vous est donné
le 1er octobre prochain aux gestionnaires portuaires et fluviaux,
collectivités locales, industriels, bureaux d’études...
La journée s’organisera autour de tables rondes
thématiques pour comprendre les enjeux de l’économie circulaire appliqués aux
sédiments, découvrir les solutions opérationnelles des gestionnaires, connaître
les dynamiques partenariales innovantes.
Les décideurs, chercheurs, gestionnaires et
industriels qui s’organisent aujourd’hui en filières partageront leurs
expériences. Des industriels présenteront des modes d’exploitations des
sédiments dans les process de fabrication.
Un point sur la réglementation et son impact pour
les gestionnaires et le développement industriel est également à l’ordre du
jour.
Informations et Inscriptions : www.cd2e.com