A l'orée du XXIe siècle, nos sociétés sont paradoxalement confrontées au même problème qu'à la fin du XIXe : assurer à tout être humain l'accès à l'eau potable. Plus de 1,4 milliard de personnes à travers le monde ne disposent pas d'une eau saine. Plus de 15 millions d'êtres humains en meurent chaque année. La pénurie tue. Mais, pour l'auteur, cette pénurie est aggravée par des comportements inquiétants. De « bien commun », l'eau serait devenue une marchandise au profit de conglomérats qui veulent rentabiliser leurs investissements colossaux. La France aurait une responsabilité particulière, puisque notre pays abrite les deux premières entreprises mondiales du marché. Un vigoureux mouvement de contestation lutte pour que l'accès à une eau potable soit reconnu comme un droit fondamental de l'humanité. En France même, outre la pollution catastrophique provoquée par l'agriculture intensive, les prérogatives exorbitantes d'une industrie surpuissante et leurs pratiques financières opaques dont pâtissent le consommateur et le contribuable font débat. Mais les projets de réforme se muent en serpents de mer législatifs. A l'égal de la sécurité alimentaire et des risques industriels, l'eau constitue aujourd'hui un enjeu majeur en matière d'environnement, de santé publique et de démocratie. Pour l'auteur, aucun gouvernement ne pourra sans mentir continuer à faire l'économie d'une politique réaliste et généreuse.
2003 - Format 14,5 cm x 22 cm - 408 p - 20 -
2003 - Format 14,5 cm x 22 cm - 408 p - 20 -