Répondant à l'appel à projet lancé en juin 2009 par le gouvernement pour faire émerger de nouveaux pôles de compétitivité dans le domaine des écotechnologies, trois pôles de compétitivité axés sur l'eau ont été labellisés le 11 mai dernier par le Comité Interministériel pour l'Aménagement et le Développement du Territoire (CIADT).
Répondant à l'appel à projet lancé en juin 2009 par le gouvernement pour faire émerger de nouveaux pôles de compétitivité dans le domaine des écotechnologies, trois pôles de compétitivité axés sur l'eau ont été labellisés le 11 mai dernier par le Comité Interministériel pour l'Aménagement et le Développement du Territoire (CIADT).
Le premier d'entre eux, à vocation mondiale, « Languedoc-Roussillon/Paca/Midi-Pyrénées » sera chargé de coordonner ces trois pôles selon des modalités qui seront définies à l'automne prochain. Il associe des laboratoires spécialisés de l'université Montpellier II (sciences et techniques) avec le groupement Swelia, un réseau de 72 entreprises régionales travaillant sur le cycle de l'eau (localisation, extraction, gestion rationnelle des usages et assainissement pour une utilisation sécurisée). Chercheurs et entrepreneurs sont réunis au sein de VERSeau développement, un cluster qui accueille également les collectivités territoriales.
Le second à avoir obtenu le label pôle de compétitivité eau, le pôle Alsace-Lorraine, est porté par une association créée au mois de septembre dernier. Il regroupe déjà plus de 350 entreprises dont plusieurs grands groupes comme Veolia, Suez, Saur, Saint-Gobain Pam, Endress+Hauser ou encore Nestlé Waters. Il a pour vocation de développer des projets sur la thématique de la qualité de l'eau continentale et plus précisément sur la maîtrise des polluants, la préservation des écosystèmes ainsi que la gestion des réseaux d'eau.
Troisième titulaire de ce label, le cluster Dream (Durabilité de la Ressource en Eau Associée aux Milieux) repose sur une association loi 1901 née en 2007 à l'initiative de la ville d'Orléans rejointe ensuite par le Conseil Général du Loiret et la région Centre. Ce cluster regroupe déjà une quarantaine d'acteurs du secteur de l'eau, du territoire Orléans-Tours / Région Centre, scientifiques et chercheurs, entreprises privées (TPE, PME, industriels, bureaux d'études') et associations environnementales, avec pour objectif principal la protection de la ressource en eau.
La constitution de ces pôles de compétitivité est sans doute l'une des meilleures nouvelles que le secteur de l'eau ait enregistré depuis bien longtemps.
D?abord, et ce n?était pas gagné d'avance, parce qu'ils ont été constitués de façon rationnelle et intelligente : travaillant tous trois sur des thématiques différentes, chacun pourra conserver son indépendance opérationnelle, ses méthodes de travail et ses modes de financement et progresser ainsi en toute autonomie sur ses propres axes de recherche. Mais l'obligation qui leur est faite de collaborer sous la houlette du pôle « Languedoc-Roussillon/Paca/Midi-Pyrénées », désigné chef de file de l'opération, permettra de constituer un ensemble cohérent, susceptible d'internationaliser le savoir-faire français dans le domaine de l'eau tout en constituant une réponse à la concurrence internationale, de plus en plus pressante.
La finalité première de ces pôles est ensuite de susciter l'innovation qui, pour une fois, ne se décrète pas d'en haut. Ils vont permettre aux entreprises et aux structures de recherche de coopérer, de dégager des synergies et de monter des projets collaboratifs en vue de développer des produits, procédés ou services commercialisables à moyen terme, générateurs d'activité et surtout de développement.
En constituant des interfaces de collaboration ouvertes, décloisonnées, reliant des centres de compétences qui, une fois réunis, constituent de puissants moteurs de l'innovation, ils constituent une fantastique opportunité à ne pas manquer.