Attribuées sous la responsabilité de l’État, les autorisations de prélèvements par les irrigants étaient ciblées par différentes associations de protection de l’environnement, qui avaient saisi la justice fin juillet 2024.
Inédite par son ampleur et ses conséquences économiques potentiellement éprouvantes pour les agriculteurs, la décision rendue par le tribunal administratif de Pau vendredi 2 août n’a pas manqué de faire réagir dans les départements concernés (Pyrénées-Atlantiques, Landes, Gers et Hautes-Pyrénées).
Et pour cause : le volume d’eau que les agriculteurs seront autorisés à prélever pour l’irrigation devra maintenant baisser de 25%, et ce jusqu’à ce que l'administration recalcule à la baisse les quotas en question, a tranché la justice qui s’inquiète de la condition écologique du bassin.
Une décision rendue sur des bases trop approximatives selon les agriculteurs qui craignent un impact négatif direct sur leur activité au cours des mois à venir. Le président de l'Association de gestion de l'irrigation dans les Landes, Jean-Luc Cape, a notamment déclaré « C'est sans précédent, au doigt mouillé et complètement déconnecté par rapport à la gestion quotidienne qu'on a dans notre territoire. Les débits de crise n'ont pas été atteints depuis plus de 25 ans ».
De son côté, le tribunal administratif de Pau a motivé sa décision en expliquant que « les masses d'eau superficielles et souterraines du bassin » étaient « en mauvais état quantitatif et écologique », et que certaines se trouvaient même « dans une situation déséquilibrée où les volumes prélevés sont supérieurs aux volumes prélevables ».