La présence de pollutions industrielles aux PFAS au sud de Lyon a fini par rendre impératif une stratégie d’amélioration de la connaissance et de suivi dans certains captages d’eau potable de la métropole. Elle sera assurée par l’Institut Écocitoyen implanté à Fos-sur-Mer.
Les besoins en eau de la ville du Grand Lyon s’élèvent à 220 000 m3 par jour. Cette eau provient pour une très grande partie de la nappe d'accompagnement du Rhône à partir du champ captant de Crépieux-Charmy. Pour étudier les niveaux d’imprégnation des populations exposées aux PFAS et mieux comprendre leur relation entre l’environnement et l’organisme humain, la Métropole de Lyon va s’appuyer sur l’Institut Écocitoyen implanté à Fos-sur-Mer, qui dans le cadre de ces travaux, intégrera les compétences du Canceropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA).
Au-delà de ces études, la métropole annonce mettre en place une stratégie visant à suivre la pollution en PFAS dans les captages d’eau potable et les réseaux d’assainissement et développer des solutions permettant de limiter la présence de ces polluants hautement toxiques dans l’eau potable et le rejet des stations d’épuration.
En matière d’eau potable, la Métropole et la régie Eau Publique du Grand Lyon ont décidé d’un plan d’action commun visant à évaluer plus précisément la pollution et à étudier les solutions techniques de traitement ou de dilution pour la réduire à la source. En matière d’assainissement, des actions vont être menées avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse pour accompagner les petites et moyennes entreprises susceptibles d’intervenir dans les processus de concentration ou de mise en circulation des polluants perfluorés.
Enfin, des enquêtes de contrôle ciblées
des rejets toxiques seront mises en place sur les circuits de diffusion des
polluants perfluorés d’ores et déjà identifiés au sein du tissu industriel du
territoire. Anne Grosperrin, vice-présidente au cycle de l’eau précisant :
« Nous travaillons aussi avec les syndicats des eaux des territoires voisins
pour étudier des solutions de traitement et d’interconnexions possibles entre
le réseau du Syndicat Rhône-Sud (qui concerne dans la Métropole les communes de
Givors, Grigny, Solaize) impacté par des taux importants de PFAS et le champ captant
de Crépieux-Charmy afin de sécuriser ainsi l’ensemble de nos réseaux d’eau
potable ».