Retenus dans le cadre d’un appel à projets national, 13 projets territoriaux ont exploré, six années durant, des solutions concrètes pour diagnostiquer et réduire cette pollution à l’échelle d’une aire urbaine. La synthèse Micropolluants dans l’eau, un enjeu pour le vivant, rédigée par le Graie et l’OFB, est marquée par la nécessité de changer les esprits et les pratiques.
Editée par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, cette synthèse rédigée par le Graie et l’OFB propose un tour d’expérience de ces projets, mettant en avant à la fois les innovations éprouvées en matière de diagnostic territorial des sources et transferts de polluants, et les solutions pour les réduire.
Selon les auteurs, il s’agit d’outiller les collectivités dans leur lutte contre les micropolluants et au-delà, de les aider à répondre aux préoccupations de leurs concitoyens pour aller vers une utilisation durable des produits domestiques ou professionnels. Car contrairement à la croyance selon laquelle les industries sont les principales responsables de cette pollution, ce sont en fait les ménages et les usages domestiques qui sont la source majoritaire de micropolluants retrouvés dans les stations de traitement des eaux usées. Les résidus de médicaments représentent en outre une large part des flux de ces micropolluants urbains. Par temps de pluie, les eaux de ruissellement contribuent également significativement à la pollution diffuse des milieux, lorsqu’elles passent sur les surfaces urbaines en se chargeant de contaminants mais aussi à travers les surverses de déversoirs d’orages qui provoquent le déversement sans traitement d’eaux urbaines dans les milieux aquatiques.
Cette synthèse apporte de nombreux éléments afin de conduire un « diagnostic micropolluants » sur un territoire urbain : identifier les acteurs à mobiliser, adopter des approches complémentaires fondées sur les impacts ou sur les pressions, identifier les activités et les zones les plus émettrices, compléter le diagnostic par des analyses…
L’ouvrage propose différentes solutions
locales effectives pour réduire les rejets de micropolluants.
D’autres solutions plus prospectives ont également été explorées telles que les toilettes séparatives et l’amélioration de l’encadrement de la production des substances chimiques.
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