Pollutec, qui se tiendra désormais tous les deux ans, a ouvert ses portes du 2 au 5 décembre dernier à Lyon. Comme à son habitude, le salon a offert un large panel d'équipements, procédés et savoir-faire permettant de répondre aux nombreux enjeux auxquels chaque exploitant ou gestionnaire se trouve confronté. L?optimisation des performances, la simplification de la maintenance, la diminution des impacts environnementaux, restent au centre des préoccupations. Plus que jamais, il faut faire plus avec moins.
La dépense de protection de l'environnement qui
représente l'effort financier entrepris par les administrations, les
entreprises et les ménages pour prévenir, réduire ou réparer les dégradations
environnementales s'est établie en 2012 à 47,5 milliards d'euros, en hausse de
3,2 % par rapport à 2011, soit deux fois plus que la croissance du PIB.
Ce chiffre, a priori satisfaisant, pourrait laisser
penser que le secteur se porte bien.
Il n’en est rien.
Une analyse plus fine montre que ce résultat est en
grande partie le fruit d'une hausse des prix des biens et des services qui
occasionne une augmentation sensible de la dépense courante quand les
investissements, eux, diminuent. Dans le secteur de l'assainissement, par
exemple, l'investissement a baissé de 2% en 2012. La tendance s'est, de l'avis
général, accentuée en 2013 et perdurera sans doute en 2014.
Dans certains secteurs, elle est même bien plus
importante. La dégradation des finances publiques et les difficultés éprouvées
par les collectivités locales pour accéder à l'emprunt commencent à trouver des
traductions très concrètes. Dans le domaine des réseaux et travaux publics par
exemple, les baisses de chiffres d'affaires de 20, voire 30%, ne sont pas
rares.
Et ce n’est pas fini.
Selon un rapport du Sénat publié le 12 novembre
dernier, jusqu'à la moitié des villes de plus de 10.000 habitants et des
départements pourraient se trouver en difficulté d'ici à 2017 si rien n'est
fait pour corriger une dérive de leurs finances. Dérive qui va encore
s'accentuer du fait de la baisse des dotations de l'Etat...
D’autres secteurs, comme celui de l'assainissement non
collectif, se trouvent directement confrontés aux difficultés qui affectent les
ménages. Sur le marché du neuf et de la construction, rien ne va plus. Dans l'ancien,
la crise met à mal bon nombre de dispositifs d'aides permettant la mise aux
normes des systèmes d'ANC.
Le comportement récessif des ménages touche également
les services d'eau et d'assainissement : la baisse des volumes consommés, qui
partout impacte les recettes, pose le problème de leur financement, pour
l'essentiel assis sur des coûts fixes. Du côté des industriels, soumis depuis
bien plus longtemps à un choc de compétitivité, la situation semble se
stabiliser. Mais les anticipations restent défavorables.
Plus encore que les années précédentes, l'optimisation
des ressources et des procédés demeurent des impératifs absolus. Il s'agit
partout de consommer toujours moins d'énergie, moins d'eau, moins de réactifs,
en recyclant ou en réutilisant.
Gagner en performance tout en dépensant moins. La
démarche, désormais banale, conduit les exploitants à rechercher en permanence
une optimisation de leurs procédés. Elle impose aux fabricants d'équipements et
de matériels à procéder à une révision quasi systématique de leurs gammes pour
alléger les composants, utiliser de nouveaux matériaux, redéfinir les formes,
les fonctionnalités et les usages de manière à simplifier les produits,
diminuer le nombre de pièces, alléger la maintenance, augmenter la durée de vie
des produits et, bien sûr, baisser leur prix.
Les innovations, présentées dans notre dossier
téléchargeable gratuitement, traduisent ces tendances. Comme chaque année, elles ont pour but
d'offrir au lecteur un panorama élargi des innovations susceptibles de
l'intéresser.
Pour entrer en contact avec les fabricants, il lui
suffit de cliquer ici.
Vincent
Johanet