Si la navigation intérieure commerciale est encore active sur certains de nos fleuves, le monde des canaux a connu en quelques décennies une vraie mutation.
Conçu à l'origine pour le transport des marchandises, il est aujourd'hui essentiellement mobilisé par la navigation de plaisance. Cette extraordinaire infrastructure territoriale, forgée du début du XVIIe au début du XXe siècle, est donc appelée à s'adapter à une fonction nouvelle. Il s'agit bien en effet d'un patrimoine, par la qualité de ses ouvrages d'art, par la beauté de ses paysages et de ses alignements d'arbres, et surtout par la mémoire de ses activités disparues.
Voilà pourquoi il convient de le protéger, de le restaurer, au même titre que les monuments historiques. La sauvegarde des canaux soulève des problèmes particuliers, car elle ne suppose pas seulement l'entretien des édifices mais aussi celui des machines hydrauliques. Un canal, ses écluses, ses déversoirs, ses maisons éclusières, ses ponts, ses souterrains, ses plantations d'alignement, ses rigoles d'alimentation et ses barrages-réservoirs ne peuvent survivre que s'ils sont en eau.
Ce qui explique que leur utilisation et leur réutilisation, notamment par la navigation de plaisance, sont absolument vitales. Si le pont-canal de Briare et les écluses du canal du Midi ont une notoriété qui dépasse nos frontières, le patrimoine fluvial reste largement à explorer. Souvent loin des villes, en dehors des grands itinéraires routiers, il est par essence un patrimoine caché. Cet ouvrage nous aide à découvrir les charmes de ses tracés au gré des reliefs et des vallées sinueuses d'une France parfois méconnue.
2009 - Format 21 x 29,7 cm - 255 p - 29 -
2009 - Format 21 x 29,7 cm - 255 p - 29 -