Une convention inédite a été signée entre l’agence de l’eau Artois-Picardie et l’agence d’urbanisme et de développement du Pays de Saint-Omer, afin de renforcer la culture du risque et de sensibiliser la population aux problématiques de l’eau et du changement climatique.
« Les gens n’ont pas encore conscience de vivre sur un polder, il faut développer la culture du risque lié à l’eau », estime Joël Duquenoy, président de l’agence d’urbanisme, faisant notamment écho au plan de résilience voulu par l’État à la suite des inondations catastrophiques survenues dans le nord de la France cet hiver.
C’est dans ce contexte particulier que l’agence d’urbanisme vient de signer une convention inédite avec l’agence de l‘eau Artois-Picardie, nommée Territoire engagé pour l’eau, avec en fil rouge la réalisation d'une feuille de route et une quinzaine d’actions à accomplir pour permettre aux différents acteurs locaux de mieux appréhender les enjeux liés aux changements climatiques.
Le Fonds eau de la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) avait déjà été créé en 2016 par l’agence d’urbanisme et de développement du Pays de Saint-Omer, afin de mettre en place une aide financière d’un euro par habitant et ce chaque année. Bilan : depuis le début de l’initiative, 160 000 personnes ont pu profiter d’un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement via le financement d’une soixantaine de projets à travers le monde. Par ailleurs, 200 jeunes du pays de Saint-Omer ont participé à des séjours à l’étranger dédiés la problématique de l’eau. Et à l’échelle locale, ce sont plus de 3 000 personnes qui ont été sensibilisées au fonctionnement du cycle de l’eau.
Enfin, pour justement « développer la culture du risque», les études techniques actuellement menées sur le réaménagement de différents sites accordent toutes une part importante à la gestion de l’eau (jardin public d’Arques, projet de la halle aux choux à Saint-Omer, transformation du quartier Maillebois à Longuenesse).