Indéniablement, avec près de 2000 exposants originaires de 128 pays, répartis sur 70 000 m2, 171 innovations présentées, 50 000 visiteurs attendus sur 4 jours, la 29ème édition de Pollutec, qui a fermé ses portes le 15 octobre a cristallisé toutes les qualités qui font le succès d’un salon : découverte de nouveautés, qualité des échanges, diversité des exposants, valorisation de thématiques pointues telles que la réutilisation des eaux usées traitées, l’enjeu des infrastructures de transport et collecte très largement servies aujourd’hui par l’intelligence artificielle mais aussi par d’autres moyens tels l’IoT et le numérique, la montée en puissance des robots autonomes y compris via des drones, la décarbonation de l’industrie, l’autoconsommation, la désinfection de l’air, des locaux et des surfaces, pour n’en citer que quelques-unes. Le tout dans un esprit convivial tout en restant orienté business, bien entendu.
Selon que vous posiez la question aux exposants des halls 4, 5 ou 6, vous obteniez l’une ou l’autre de ces réponses : « Nous avons volontairement choisi de réduire la surface de notre stand par rapport aux éditions précédentes afin de privilégier les contacts réellement intéressés. C’est une réussite : une fréquentation régulière, moins nombreuse mais plus qualitative ».
On se souvient que l’édition 2018 avait accueilli 2 200 exposants sur 90 000 m2 et près de 70 000 visiteurs. « Nous avons été agréablement surpris de recevoir autant de visiteurs et surtout des interlocuteurs de qualité sur cette 29ème édition ».
Le profil des visiteurs a permis de renouer les contacts et semble démontrer la volonté d’investir dans des nouveaux équipements ou de nouvelles solutions qui permettront d’être plus compétitifs. « Même si du point de vue quantitatif l'affluence de Pollutec 2021 n'a pas été aussi forte qu’espérée, le côté qualitatif du salon l'a largement emporté. Les demandes des visiteurs venus sur notre stand étaient concrètes et ciblées ».
Outre les acteurs français de l’environnement, soulignons que cette 29ème édition de Pollutec était cette année l’un des rares événements d’envergure mondiale dans le domaine de l’environnement. De nombreux exposants étrangers étaient présents au rendez-vous. Parmi lesquels, la Tunisie, le pays à l’honneur de cette édition avec une délégation de 80 officiels, décideurs, investisseurs, entreprises publiques et privées et des start-up porteuses d’idées et d’éco-projets.
Participer à la relance post-Covid et à la réindustrialisation était aussi l’une des ambitions de ce salon. Dans un contexte où les préoccupations environnementales sont prégnantes, cette tendance à la mobilisation de la filière est encourageante et démontre que même si le pragmatisme prévaut, l’optimisme reste de rigueur. Le 100è congrès de l’Astee, qui a réuni fin septembre, 641 congressistes et fédéré plus de 20 partenaires institutionnels sur trois jours l’avait déjà démontré.
Il existe une
forte volonté de tous les acteurs de porter de nouveaux projets, de réinventer
les usages, de croiser métiers et territoires, explique Loïc Darcel, fraichement
élu à la présidence de la filière française de l’eau. « Dans une volonté
d’accélérer la transition écologique sur tout le territoire, la filière aura
donc le souci de faire mesurer au grand public et aux pouvoirs publics l’enjeu
décisif du changement climatique sur nos ressources en eau. C’est en ce sens et
face à ce défi que nous devons tous ensemble faire preuve de détermination et
d’ouverture d’esprit pour encourager les investissements nécessaires au
maintien des infrastructures et aux initiatives novatrices ».
Pascale Meeschaert
