La Communauté d’Agglomération Villefranche Beaujolais Saône modernise sa principale station de traitement des effluents urbains pour répondre à l’évolution des besoins du territoire et aux impératifs environnementaux. Les travaux, qui se dérouleront jusqu’en 2024, visent à améliorer la qualité et la capacité du traitement, à traiter une partie des eaux de pluie en améliorant le stockage et, in fine, à préserver le milieu naturel lors du rejet en Saône.
La Communauté de Communes de l'Agglomération de Villefranche-sur-Saône a confié au groupement constitué de Ondeo Degrémont (SUEZ), de l'entreprise de Génie Civil EIGCC et du cabinet d'architecture DHA, l'extension et la mise aux normes de sa station d'épuration. Mise en service fin 1990, l'actuelle station n'éliminait pas, au regard de l'autorisation de rejet délivrée à l'époque, les pollutions azotées, les nitrates et le phosphore ; une situation non conforme avec les récentes exigences européennes.
D'un montant total de 20 millions d'euros, le contrat prévoit différents chantiers allant de l'optimisation d’équipements existants, leur reclassement jusqu’à la construction de nouveaux ouvrages. Dans son cahier des charges conçu par la société Sogreah, la Communauté de Communes de l'Agglomération de Villefranche-sur-Saône avait souhaité que la majeure partie des ouvrages existants soit conservé, reclassés et leur fonctionnement optimisé.
Déplacement du point de rejet des eaux
traitées du morgon vers la Saône
Avec la pose de 1 000 m de conduite d’un diamètre de 800 mm et d’un diffuseur sous le lit de la Saône, cet ouvrage permettra de rejeter les eaux traitées directement en Saône afin de préserver la qualité du cours d’eau, le Morgon.
Construction d’un bassin d’orage
Ouvrage enterré de 15 000 m3, de plus de 20 m de profondeur et 34 m de diamètre, le bassin sera situé à proximité de l’actuelle station de traitement. La construction qui débutera en novembre, permettra le stockage de l’eau en période de pluie afin de limiter les déversements dans le milieu naturel (moins de 10 fois par an).
Traitement de l’eau avec une nouvelle
filière Biostyr
Cette nouvelle filière portera la
capacité de traitement de 130 000 à 170 000 équivalents habitant et la création
d’un poste de relevage de l’eau traitée. Le bâtiment sera construit en face de
l’actuelle station de traitement. La construction du nouveau module de
traitement biologique (Biostyr) a démarré fin septembre sur une parcelle
d’environ 1800 m2 occupée par le Centre Technique Municipal et cédée par la
ville (division parcellaire en cours, cession à formaliser prochainement). Sa
mise en service fin 2021 permettra l’arrêt de la filière biocarbone (datant de
1980), sa démolition et sa transformation.
Entièrement
couverte, ventilée et désodorisée, la station d'épuration bénéficiera d'une
nouvelle conception architecturale, l'intégrant dans son environnement tout en
la mettant en valeur. Les 10 tonnes de boues (exprimés en matière sèche) qu'elle
produira chaque jour seront séchées puis incinérées avec les ordures ménagères
dans le four situé à proximité.
Le doublement des filières de traitement et la systématisation des équipements de secours permettront à la future usine de traiter efficacement et avec fiabilité 22280 m3/j d'eaux usées urbaines et industrielles par jour (130 000 EH). Un DensadegÒ TGV prendra en charge les eaux pluviales.
La préservation du milieu naturel
En décembre 2019, la CAVBS, inaugurait avec ses partenaires financeurs, le département du Rhône et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, la modernisation de l’unité de production d’eau potable de l’Agglo. 23 mois de travaux et 9.5 M€ de budget global (études et travaux) marquaient une phase importante de cette démarche engagée en faveur de la qualité de l’eau.
Cette démarche globale de la CAVBS s’intègre
dans le respect du SDAGE – schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux
-, qui fixe les orientations stratégiques et leur planification du bassin hydrographique.
Son action s’appuie aussi sur le Contrat
d’Agglomération 2016/2021, pour un montant d’engagement global de 48 M€ avec l’Agence
de l’Eau Rhône-Méditerranée Corse, et en partenariat avec le Syndicat mixte des
rivières du Beaujolais.