Selon le rapport annuel de Dam Removal Europe publié au mois d’avril, pas moins de 487 barrières, déversoirs et autres barrages fluviaux ont été supprimés en Europe en 2023 (sur les 1,2 million de barrières fluviales que compte toute l’Europe, d’après une publication la revue Nature en 2020).
Ce nouveau chiffre bat donc un record dans les 15 pays sur lesquels portent l’étude réalisée par l’association spécialisée dans la restauration de l’écosystème des rivières, avec une augmentation de 49,8 % par rapport à 2022. Autre enseignement de cette étude : la première place de ce classement et d’ailleurs occupée, de manière inattendue, par la France.
La législation européenne ayant fixé pour objectif de reconnecter 25 000 km de rivières fragmentées à l’horizon 2030, la suppression des barrages de tout type dans les cours d’eau s’inscrit dans la continuité des nouveaux textes en vigueur, même si l’association à l’origine de cette étude, regroupant différentes entités écologistes, estime que « la loi sur la restauration de la nature est actuellement dans les limbes après l’échec lors de la dernière étape au conseil de l’Union européenne ».
Les barrières « bloquent le débit des rivières, le flux des sédiments et des nutriments, et le mouvement des animaux, comme les poissons et les insectes aquatiques », a par ailleurs déclaré Herman Wanningen, fondateur de Dam Removals Europe, en marge de la publication de cette étude.