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Edito

Redémarrer !

06 juillet 2020 Paru dans le N°433 à la page 3 ( mots)

« Quoi qu’il en coûte » avait dit le président de la République, lors de son intervention le 12 mars dernier, pour soutenir les secteurs les plus durement touchés. Depuis la mi-mars, à l’instar de l’ensemble du territoire, la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 a créé une situation d’immobilisme sans précédent qui met à dure épreuve le secteur de l’eau déjà affaibli par la baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) des collectivités territoriales depuis 2014.

Ces dernières semaines, l’inquiétude sur le rythme de la reprise des travaux s’est accélérée. La question du financement restant centrale, elle a fait l’objet de multiples prises de paroles, tribunes, mesures, toujours plus orientées vers la modernisation des infrastructures et les défis environnementaux.

 D’un côté, les sept Présidents des Comités de Bassin ont interpellé le Premier Ministre sur la mise en œuvre d’un plan de soutien de 500 millions d’euros pour la politique de l'eau ; la Fédération Nationale des Travaux Publics, les Canalisateurs et l’Union des Industries de l’Eau ont co-signé une tribune dénonçant les pressions financières que subissent les ressources des agences de l'eau, et demandé que le plafond mordant soit supprimé ; la FP2E formule 7 propositions pour rendre les services plus résilients et durables.

De l’autre côté, la gravité de la situation économique impose aux agences de l’eau d’être stimulantes dans la nature et les conditions d’aides apportées aux collectivités, tant l’effet de levier des financements fléchés dans les territoires est patent : 1 million d’euros d’aide des agences de l’eau donnerait lieu à plus de 3 millions d’investissement !

Dans ce contexte, pour les acteurs de la filière, il y a urgence à exploiter le plein potentiel du principe selon lequel « l’eau paye l’eau », fondement de la politique de l’eau mise en place par les comités de bassin et les agences de l’eau, pour soutenir la commande publique dans les territoires et porter des réponses efficaces aux besoins émergents.   

Nos différents dossiers montrent bien, à quelques jours des élections municipales, que la gestion de l'eau est un choix d'avenir pour les territoires. La situation doit inciter encore plus les services techniques à explorer tant des nouvelles technologies qui fiabilisent et facilitent l’exploitation, qu’à amplifier la dynamique de projets territoriaux.

« C’est le moment de faire preuve d’imagination et de collectif, nous explique Nicolas Condom, à travers une interview croisée du président d’Ecofilae et de Muriel Floriat, responsable du Pôle Eau d’Amorce. Cette recommandation qui vise directement les projets de réutilisation des eaux usées peut faire prendre conscience de certaines lacunes ou de certains défauts.

Elle entre en tous cas en résonnance avec la relance « verte et inclusive » pour les services d’eauet d’assainissement» que la FP2E appelle de ses vœux. 

Pascale Meeschaert