Les preuves scientifiques contenues dans les trois tomes du 6e rapport du GIEC (AR6), publié entre août 2021 et avril 2022, rappellent à nouveau l'urgence de respecter l'Accord de Paris de 2015. 195 pays se sont mis d'accord sur l'objectif de limiter l'augmentation à long terme de la température mondiale à "bien en dessous de 2°C" par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter l'augmentation à 1,5°C en réduisant massivement leurs émissions de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre (GES).
Les questions eau et climat sont généralement abordées sous l'angle de l'adaptation au changement climatique. Pour les services d'eau urbains, l'aspect atténuation a été moins étudié jusqu'à présent. Ces considérations s'inscrivent dans le contexte plus large de l'interdépendance de l'énergie et de l'eau (Nexus Eau-Énergie). Ce rapport aborde la question sous l'angle de l'utilisation de l'énergie dans le secteur de l'eau plutôt que sous l'angle des besoins en eau mieux connus du secteur de l'énergie. La réduction des émissions de GES dans la gestion des eaux urbaines nécessite de réduire à la fois les besoins en énergie fossile et les émissions directes d'oxyde nitreux et de méthane. Enfin, force est de constater que la nécessité de réduire les émissions de GES des services d'eau et d'assainissement va de pair avec la demande croissante en eau. Elle devrait augmenter de 50 % d'ici 2030 dans le monde en raison des effets conjugués de la croissance démographique,
Ce rapport synthétique vise à donner un aperçu des leviers possibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des services d'eau et d'assainissement et propose une analyse de la manière dont les mesures d'adaptation peuvent s'inscrire dans cette approche bas carbone.
Editions : IWA Publishing
Auteurs : Alexandre Alix, Laurent Bellet, Corinne Trommsdorff, Iris Audureau
ISBN électronique : 9781789063271
Téléchargement : https://doi.org/10.2166/9781789063271